La filière lait dans la wilaya de Souk Ahras, qui a réalisé l’année passée une production de 97 millions de litres dont 38 millions (40 %) collectés, continue de connaître un sérieux déficit en unités de transformation, a indiqué jeudi le président de la chambre d’Agriculture.

Mohamed Yazid Hambli a souligné à cet effet que la wilaya ne compte qu’une seule laiterie d’une capacité d’à peine 10.000 litres/jour alors que sa production la place en tête des wilayas du pays et se trouve de ce fait écoulée auprès des unités des autres wilayas de la région dont Annaba, Constantine, Taref, Guelma et Béjaïa.

L’activité d’élevage laitier en dépit du développement du cheptel bovin, l’évolution de la production et la croissance du nombre d’éleveurs demeure dominée par une pratique traditionnelle "non ouverte aux modes de gestion moderne", selon la même source.

Le même cadre a fait toutefois état d’un récent accord du Calpiref (comité de wilaya d’aide à la localisation et la promotion de l’investissement et la régulation foncière) pour l’implantation de cinq laiteries à Sedrata qui dispose d’un important périmètre de culture de fourrage vert.

La région de Sedrata représente, selon le directeur des services agricoles, un important bassin laitier qui fournit 32 % de la production de lait de la wilaya grâce à 9.000 vaches laitières soit 17 % du cheptel total de vaches laitières estimé à 50.100 têtes.

Les quantités de lait collectées ont progressé de 10 % il y a quelques années à près de 40 % actuellement boostées notamment par les mesures incitatives et le programme d’aide publique chapeauté par le ministère de l’Agriculture et Développement rural.

La faible diversification des aliments de bétail, un suivi médical limité et une faible organisation du réseau de collecte constituent, pour les opérateurs du secteur, les principales entraves à l’essor de la filière qui exploite 96.600 bovins dont 50.500 vaches laitières. Souk Ahras compte également un cheptel de 342.000 ovins et 120.000 caprins.