C’est particulièrement la gent féminine qui en pâtit le plus car les seules toilettes en fonction accueillent uniquement le sexe masculin. Les touristes qui débarquent dans la wilaya de Guelma s’étonnent, à juste titre, de ces carences inadmissibles qui portent un sacré coup à notre hospitalité légendaire.

Les pouvoirs publics devront se pencher sur le manque criant des toilettes publiques dans nos villes et villages et cette carence porte atteinte à la qualité de vie des citoyens et à l’environnement. En  effet, il n’est pas rare que des personnes, prises d’un besoin urgent, se soulagent derrière un arbre dans un square, contre un mur, dans l’entrée d’un immeuble, etc. Le chef-lieu de wilaya, qui abrite plus de 160 mille âmes, est devenu une grande métropole possédant une université accueillant 18 mille étudiants, des administrations, des équipements publics, de grandes avenues, des boulevards à plusieurs voies mais les urbanistes n’ont pas prévu la réalisation de toilettes publiques, de vespasiennes à l’instar des autres wilayas.               
Actuellement , ces infrastructures existent au niveau des squares Séridi-Mostefa, Bab Skikda, la gare routière, la place du 8-Mai 45 et la cité Agabi et l’état des lieux est loin d’être reluisant. Des tas de gens qui se déplacent à Guelma pour des raisons personnelles, médicales ou administratives, sont pénalisées puisque les toilettes publiques manquent dans maints secteurs de la ville. C’est particulièrement la gent féminine qui en pâtit le plus car les seules toilettes en fonction accueillent uniquement le sexe masculin. Les touristes qui débarquent dans la wilaya de Guelma s’étonnent, à juste titre, de ces carences inadmissibles qui déshonorent les règles élémentaires de notre hospitalité légendaire.                   
Contrairement au contenu des cahiers des charges et de la réglementation en vigueur, des établissements à caractère commercial recevant du public, en l’occurence des cafés, cafétérias, restaurants, pizzérias et autres, condamnent leurs toilettes. L’accès y est interdit sous le fallacieux prétexte du manque d’eau courante et les clients sont rabroués sèchement par les maîtres des lieux. La ville de Guelma bénéficie d’une généreuse distribution d’eau potable et la plage horaire est importante pour permettre l’emmagasinage dans un réservoir aménagé ou des fûts. Cependant, les commerçants, avides de gains faciles, ne veulent pas se donner la peine de remplir leurs obligations à l’égard de leur clientèle ; ils refusent d’engager des dépenses pour être au top niveau, à l’image de nos voisins tunisiens qui ont compris la nécessité d’ouvrir des toilettes propres à tous leurs clients.
Les services compétents gagneraient à multiplier les opérations de contrôle au sein de ces établissements, de veiller à l’application de la réglementation et de sanctionner tous les contrevenants. Les autorités locales et les APC sont interpellées aux fins de lancer les projets relatifs à la réalisation de toilettes publiques pour hommes et dames au niveau des gares routières, des squares, aux abords des administrations, établissements publics afin que la wilaya de Guelma n’ait rien à envier aux autres métropoles. Cette mesure  sera accueillie avec soulagement par les autochtones et elle permettra la création de nombreux postes de travail.