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Annaba, vieille ville
Des quartiers entiers menacés d’effondrement
4 Novembre 2010

De nombreuses familles, logées dans la rue de France, la rue d’Alger et la rue Thomas-Garcia, les zones les plus menacées en raison de la vetusté avancée des constructions qui tiennent encore debouts par miracle, ont vécu la semaine passée deux nuits de calvaire et de supplice, dehors dans le froid avec toutes leurs progénitures.

Faut-il raser, aujourd’hui plus que jamais, la Place d’Armes et reloger ses habitants pour leur éviter une mort certaine dans cette cité qui tombe pratiquement en ruine ? C’est la question qui taraude actuellement tous les élus de la commune d’Annaba ainsi que les autorités locales contraints de trouver en urgence une solution à la dramatique situation de la vieille ville. "Des pans entiers de cette partie de la ville sont menacés d’effondrement et la vie des résidants est en danger. Nous craignons le pire avec les effets du mauvais temps. Les premières pluies ont déjà provoqué l’effondrement de 4 bâtisses abritant plus de 40 personnes" avoue H.O. élu RND au conseil communal de la ville. Vivant dans l’angoisse et la peur, de nombreuses familles, logées dans la rue de France, la rue d’Alger et la rue Thomas Garcia, les zones les plus menacées en raison de la vetusté avancée des constructions qui tiennent encore debouts par miracle, ont vécu la semaine passée deux nuits de calvaire et de supplice, dehors dans le froid avec toutes leurs progénitures. Pris de panique après les dernières chutes brutales de pluie, qui ont causé l’effondrement de certaines batisses suivies les habitants de ces lieux, très inquiets, s’interrogent pourquoi les autorités sont-elles réticentes à les reloger en lieux sûrs. Ces dernières savent parfaitement que dans ces abris de fortune, que les agents de l’APC ont inspecté à plusieurs reprises en présence des éléments de la Protection civile, nous sommes exposés à un danger certain. Faut-il attendre une vraie catastrophe avec un lourd bilan macabre comme l’année 2009 qui s’est soldée par six décès enregistrés l’hiver passé en une seule nuit, pour que les décideurs daignent trouver une réponse à notre détresse ? s’indigne-t-on. Selon l’élu RND, H.O., «la situation de la vieille ville n’est pas a priori aussi simple qu’elle ne paraît. C’est un véritable imbroglio administratif et juridique auquel est confronté l’APC eu égard au statut d’une grande partie de l’habitat qui est d’ordre privé».Pour ce qui relève du patrimoine public et affilié à l’OPGI, l’APC, de concertation avec les autorités compétentes envisage de trouver une solution spécifique par le recours à plusieurs formules de relogement. En revanche au-delà de l’aspect humanitaire, les propriétaires doivent être mis à contribution.

STOCKAGE DE LA POMME DE TERRE
Une aubaine pour la relance de l’agriculture
Les grandes capacités de stockage en froid dans la wilaya d’Annaba représentent un potentiel de l’ordre de 108 mille m3, dont une bonne partie a été héritée de l’ex-Cofel. Le FNDRA a permis, selon le président de la Chambre d’agriculture, de financer l’équivalent de 70 mille m3 en chambres froides. "C’est une véritable aubaine pour la relance de l’agriculture dans certaines agglomérations, où tous les atouts en terme de financement et de superficie sont réunis aujourd’hui pour développer des spéculations propres à la région comme, notamment, les céréales et la tomate", assure-t-il.
Mais le dispositif en capacités de froid va surtout relancer la culture de pomme de terre suite aux avantages bancaires octroyés dans le cadre du système Rfig de la BADR qui accompagnera, désormais, les producteurs et autres fellahs dans la production de cette spéculation qui a complètement déserté les surfaces agricoles ces dernières années.
"Les prêts minorés accordés par la BADR dans le cadre du dispositif Rfig, au même titre que ce qu’a été fait pour la culture de la tomate, vont stimuler la production de la pomme de terre à l’est du pays", estime-t-on à la Direction des services agricoles de la wilaya d’Annaba qui dispose de 35 chambres froides de haute et moyenne capacités.
La pomme de terre, ingrédient essentiel dans les habitudes alimentaires algériennes, était, il y a quelques années, un créneau privilégié pour les agriculteurs de la région qui l’ont abandonné à cause de certaines contraintes, particulièrement l’absence de financements appropriés au projet et autres spéculations, rappelle le président de la Chambre de l’agriculture qui se félicite des mesures de soutien de l’Etat par le biais de la BADR. "Evidemment, la relance de la culture de la pomme de terre par le biais d’un financement adéquat du crédit bonifié métamorphose la carte agricole de la région ce qui se répercutera sur les prix de cet produit entièrement importé des autres régions du pays, voire de l’étranger", selon Boudiaf H., industriel et important agriculteur à Taraf. Les responsables des services agricoles sont d’autant plus optimistes quant à un essor certain de cette culture d’un produit de large consommation de même que le dispositif Rfig dans la culture de la tomate industrielle a donné des résultats plus que positifs en termes de rendements et de relance de l’économie locale dans les zones qui ont connu un véritable dépérissement de l’activité agricole, comme à El-Tarf où l’industrie agro-alimentaire, qui était autrefois le gagne-pain pour des milliers de fellahs, a amorcé un véritable déclin par la fermeture de la moitié des usines.

Les voleurs de portables sous les verrous
C’est avec un grand soulagement que les habitants des cités Kouba et Sidi Aïssa ont appris la nouvelle de l’arrestation d’une bande de malfrats, composée de 6 individus et qui avait écumée ces quartiers, des mois durant en multipliant les vols et agressions à l’armes blanches. "Ces voyous, explique un officier du 6e arrondissement, se sont spécialisés notamment dans le vol des portables, ils s’attaquent en priorité aux victimes vulnérables comme les jeunes filles et les jeunes de passage nous avons récupéré lors de leurs arrestation de nombreux autres objets volés, comme les postes radio". "La nouvelle de leur arrestation lors d’un guet-apen tendu par la police lundi passé, s’est repandue dans toutes la ville et les victimes ont commencé dès le deuxième jours à défiler au commissariat du 6e arrondissement pour identifier leurs agresseurs et témoigner". Plus de 9 personnes ont reconnu formellement leur agresseur et on apporté des temoignages circonstanciés. "Ce qui nous a permis de présenter un dossier solide et accablant au magistrat instructeur qui les a placés tous les 6 sans mandat de dépôt". Il faut souligner cependant que l’absence d’éclairage public dans certaines rues et ruelles de ces quartiers ne peut assurer une certaine sécurité aux habitants.

Par : Mohamed Rafraf

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