Les paiements partiels ont repris timidement et ont cessé faute de liquidités. Algérie Poste, qui dépêche quotidiennement ses agents auprès de la Banque d’Algérie, sise à Annaba, pour ramener des fonds sous escorte, se heurte à une fin de non-recevoir car cette institution étatique enregistre une rupture de liquidités.
Les bureaux de poste de la wilaya de Guelma sont confrontés à un manque de fonds depuis deux semaines ce qui suscite de légitimes questionnements quant à ce phénomène qui perdure et perturbe la qualité de vie de la population. Les milliers de retraités ont dû prendre leur mal en patience puisqu’aucun d’entre eux n’a pu percevoir sa pension le 26 du mois écoulé. Les paiements partiels ont repris timidement le lendemain après-midi et ont cessé faute de liquidités. Selon des sources dignes de foi, Algérie Poste, qui dépêche quotidiennement ses agents auprès de la Banque d’Algérie, sise à Annaba, pour ramener des fonds sous escorte, se heurte à une fin de non-recevoir car cette institution étatique enregistre une rupture de liquidités. Les convoyeurs ramènent parfois une quantité infime de fonds qui ne couvre aucunement les besoins de la wilaya et ce sont les titulaires de comptes postaux qui en pâtissent.
Chaque jour, ces derniers investissent, dès l’ouverture, les bureaux de poste pour percevoir leurs salaires, pensions, bourses et souvent ils se heurtent à un niet, faute de liquidités et seuls les premiers sont satisfaits. Les plus tenaces refusent de quitter les lieux dans l’attente de versements de numéraires par des usagers qui émettent des mandats ou s’acquittent des redevances téléphoniques de leurs factures bimensuelles. Cet apport est aussitôt exploité par les préposés pour régler les chèques de quelques usagers présents depuis des heures. D’autre part, une scène diffusée durant le mois sacré du Ramadhan par l’ENTV dans l’émission "Caméra cachée", n’est plus un canular mais une triste réalité ! En effet, faute de billets de banque, les préposés ont honoré des chèques en proposant des tas de pièces de cent dinars ! Des usagers, sûrement dans le besoin, ont accepté cette formule inédite en empochant entre cinq mille et dix mille dinars en pièces de cent dinars qu’ils s’empressent d’échanger auprès des commerçants.
Samedi après-midi, deuxième journée du mois d’octobre, nous avons effectué un déplacement à la recette principale d’Algérie Poste et nous avons constaté que les agents gèrent avec doigté et patience cette pénurie de liquidités. La prise en charge des virements se déroule graduellement dans un climat serein et responsable. Il reste à espérer que les pouvoirs publics mettent fin à cette crise en alimentant régulièrement les besoins exprimés par les organismes payeurs. H. B.