Nombreux étaient ceux qui sont rentrés bredouilles chez eux, après de longs et éreintants moments d’attente en face des guichets, où il était clairement affiché sur un bout de papier «pas d’argent»
Une fois n’est pas coutume. Les clients d’Algérie Poste se sont retrouvés piégés à la veille de la célébration de la fête de l’Aïd.
Les scènes humiliantes et les longues chaînes, que l’on croyait révolues, ont soudainement réapparu les derniers jours de Ramadhan au niveau de la plupart des 48 bureaux de poste de la wilaya de Jijel.
Et pour cause, les personnes qui se sont présentées les derniers jours du Ramadhan aux 168 guichets d’Algérie Poste pour retirer leur paie ont trouvé toutes les peines du monde pour avoir leur pécule après un mois de labeur.
Nombreux étaient ceux qui sont rentrés bredouilles chez eux, après de longs et éreintants moments d’attente en face des guichets, où il était clairement affiché sur un bout de papier «pas d’argent».
Les neuf GAB en service à travers les grands centres urbains étaient, pour leur part, littéralement assiégés mercredi et jeudi derniers par des dizaines de personnes détentrices de cartes de retrait.
Là aussi, les gens qui se sont rabattus sur ce nouveau mode de retrait d’argent n’étaient pas tirés d’affaire, quand on sait que ces machines ont été, elles aussi, touchées par cette pénurie.
Ce problème de liquidités a contraint de nombreux usagers de faire le tour de certains bureaux de poste où d’habitude l’affluence est moyenne.
Les parents qui devaient faire face aux multiples dépenses de fin de Ramadhan et de la rentrée des classes ont été pris au dépourvu. Ce qui n’était sans conséquence dans la montée de l’adrénaline chez les clients d’Algérie Poste, ne comprenant pas le pourquoi de cette pénurie de liquidités, qui n’a que trop duré, à la veille de l’Aïd.
A vrai dire, ce manque de liquidités a commencé à ce faire sentir la dernière semaine du mois d’août.
Les raisons de ce problème récurrent, des cadres d’Algérie Poste l’imputent à la non-satisfaction des besoins en liquidités par la Banque d’Algérie.
D’aucuns estiment que la meilleure solution pour mettre fin à ce genre de «mésaventure cyclique» est le développement du paiement électronique.