Un système pilote de prévision des crues de Oued Mekerra (Sidi Bel-Abbes) sera opérationnel au plus tard fin d’année en cours, a annoncé la semaine dernière le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib.

"Le projet, unique en Algérie, constitue un acquis et une réelle avancée. Il s’agit d’un réseau électronique pour déclencher des alertes en cas de crues", a indiqué le ministre lors d’un point de presse en marge d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. M. Necib a également souligné que le matériel nécessaire est acquis et que "l’Algérie dispose de spécialistes compétents en la matière", assurant que "le risque d’inondations causées par les crues de Oued Mekkera pourra être évité à temps réel". Selon les explications fournies sur place, le nouvel appareil sophistiqué, financé par le ministère des Ressources en eau, est connecté par GSM, à partir d’une station hydrométrique et pluviométrique, directement au poste de commande de la Direction des ressources en eau.

"C’est un projet pilote à généraliser à d’autres agglomérations", a encore souligné le ministre. "Nous procéderons à l’avenir à d’autres aménagements pour que l’oued ne soit plus une source de danger et de dégâts pour la ville", a-t-il ajouté.

D’autre part et concernant l’envasement des barrages, M. Necib a indiqué que son département ministériel a pris la décision d’établir un "cahier des charges à l’international". "Dès que nous aurons le financement demandé, nous lancerons un avis d’appel d’offres et nous ferons venir des entreprises étrangères pour les opérations de désenvasement de nos barrages", a-t-il précisé.

"Ces opérations permettront à l’Algérie de gagner 40 millions de mètres cubes, soit l’équivalent d’un barrage", a ajouté le ministre qui a procédé, lors de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, à la mise en service de deux réservoirs d’une capacité de 1.500 m3 et 5.000 m3, respectivement dans les communes de Lamtar et Ben Badis. Il s’est également enquis de la situation des projets de rénovation de la conduite d’adduction à Sidi Ali Benyoub et du barrage écrêteur de Tabia.