La troisième et dernière phase du Plan permanent de restauration et préservation de l’antique Casbah de Dellys a été adoptée, dimanche, par l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Boumerdès, après de longs débats.
La dernière phase du Plan, déjà avalisée par le Conseil exécutif de la wilaya, a été exposée en présence du bureau d’études en charge du projet et de représentants du mouvement associatif, comme l’exige la réglementation en la matière, a indiqué le directeur de la culture de la wilaya, Hocine Aâbis, lors de la présentation de ce plan, rapporte l’APS.
Signalant l’entrée en vigueur de cette étude "à partir du jour d’aujourd’hui", le wali de Boumerdès, Kamel Abbès, a ajouté que la prochaine étape consistera en l’introduction d’une demande auprès de la tutelle en vue de l’inscription de projets de restauration et de réhabilitation au profit de cette ville antique en conformité avec les priorités fixées en matière de tourisme, de culture et d’économie durable.
En outre, il a affirmé que les droits des propriétaires fonciers au niveau de la Casbah de Dellys "seront maintenus", tout en étant "exploités conformément aux textes fixés par ledit plan". Selon le bureau d’études chargé de sa réalisation, cette dernière phase du Plan permanent de restauration et préservation de l’antique Casbah de Dellys revêt une "importance capitale", en ce sens qu’elle constitue un outil juridique et urbanistique mis à la disposition de la commune pour "l’organisation de tout acte de bâtir ou d’équipement à l’intérieur de ce périmètre urbain, afin d’en préserver l’authenticité et le cachet architectural".
Les travaux de restauration projetés par cette étude "ouvriront de nouvelles perspectives pour cette cité, au double plan de l’architecture et de la valorisation de son legs culturel, ce qui induira des effets certains sur l’attractivité touristique de ce site côtier", est-il encore signalé. Initié en 2007, le Plan permanent de préservation et de restauration de la Casbah de Dellys comprend trois phases. La première, achevée en 2009, a porté sur des "travaux d’urgence".
Il s’agissait, entre autres, de l’enlèvement des décombres et de terres, le classement des pièces lithiques éparpillées au sein de ce périmètre et la remise de celles demeurées en bon état à leurs places initiales, en plus du confortement des constructions menaçant ruine et la restauration de certains monuments.
La deuxième phase, engagée en 2010, a porté sur des "analyses historiques et typologiques" des vestiges et constructions de cette antique casbah, et l’élaboration de l’avant-projet du plan permanent de sa préservation.
Une enveloppe globale de 256 millions de dinars a été allouée pour la réalisation de ce plan, dont 100 millions de dinars ont été affectés au financement des travaux d’urgence et autres travaux techniques au sein de cette vieille cité. Selon une disposition réglementaire de septembre 2007 portant sur la création de la zone protégée de la Casbah de Dellys, celle-ci est délimitée par l’oued Tiza à l’Est, le siège de la brigade de Gendarmerie nationale à l’Ouest, le port de Dellys au Nord et la forêt Bouarbi au Sud.