Le secteur de la santé de la wilaya de Constantine
prévoit la réalisation d’un troisième centre de désintoxication qui viendra améliorer les conditions de prise en charge des toxicomanes.
Selon le directeur du centre hospitalo-universitaire de la ville, la concrétisation de ce projet, auquel une première enveloppe financière de 50 millions de dinars a été allouée, devra "contribuer à l’amélioration des conditions de prise en charge de cette frange de la société dont le nombre croît constamment".
Le lancement des travaux de réalisation de cette infrastructure spécialisée est conditionné par la "libération" d’une assiette foncière, a fait savoir Salim
Zermane, précisant que l’option de faire ériger ce nouveau centre de désintoxication au sein du CHU de Constantine a été rejetée pour des raisons organisationnelles iées au fonctionnement de cet hôpital, continuellement fréquenté par des malades issus de l’ensemble des wilayas de l’Est du pays.
Le CHU de Constantine qui date de l’ère coloniale et dont la capacité d’accueil est de 1.459 lits, a du mal à contenir les flux considérables de malades s’y rendant quotidiennement, a en outre souligné le même responsable.
Par ailleurs, le centre de traitement ouvert en 1996 à l’hôpital psychiatrique de Djebel El- Ouahch, sur les hauteurs de Constantine, devant assurer des consultations médicales et autres traitements contre la toxicomanie et la consommation de drogue, demeure toujours à l’arrêt, ce qui n’a "pas manqué d’aggraver la situation des toxicomanes à Constantine", a indiqué de son côté le docteur Benarab, président de l’Association locale de lutte contre le phénomène de la drogue.
En attendant la mise en fonction des deux centres de désintoxication situés à Zouaghi et à El Khroub, et dont les travaux n’ont pas encore été achevés, la majorité des toxicomanes de la wilaya de Constantine se trouvent livrés à eux-mêmes faute d’infrastructures locales d’accueil et de suivi, a signalé le docteur Benarab. Les responsables de la Direction du logement et des équipements publics (Dlep) ont assuré, de leur côté, que la livraison de ces deux dernières infrastructures est "imminente".
L’Algérie ambitionne de construire d’ici 2014, quinze centres intermédiaires de cure pour toxicomanes. Des structures susceptibles de combler le déficit accusé en la matière, a-t-on rappelé, notant qu’actuellement deux établissements seulement assurent l’hospitalisation des toxicomanes à l’échelle nationale, à savoir l’hôpital de Blida et celui d’Oran.
APS