Tighilt, comme son nom l’indique, est un petit village typiquement berbère, perché au sommet d’une colline avec une vue imprenable sur la chaîne montagneuse des Bibans. Il a été choisi non seulement pour sa géographie pour célébrer la Journée du chahid, mais aussi pour son histoire. En témoignent ses ruines, preuves des crimes du colonialisme parmi tant d’autres.
"Je me souviens comme si c’était hier. En 1957, un escadron de chasseurs bombardiers avait rasé les maisons, que vous voyez en ruine, pour traquer les moudjahidine qui s’y abritaient", nous dit B. Mohand Ameziane, un témoin de la scène. Aujourd’hui, un important processus de développement a été conçu pour désenclaver ce village historique et ses environs dans la commune de Teniet Enasr. Raccordement en gaz, approvisionnement en AEP, réfection et modernisation de la route qui menera à Ighil Ali et Teniet Enasr ; des commodités assez attractives pour certains citoyens originaires de Tighilt, éparpillés un peu partout dans les grandes villes, à la recherche d’un emploi ou traqués par les hordes terroristes, qui n’ont pas caché leur motivation de revenir dans leur village pour s’investir dans l’agriculture, l’oléiculture, la culture des maraîchers et l’élevage.
M. A.