Estimée à 90 mille quintaux dans la wilaya de Batna, pas moins de 40% de la production d’olives seront exploités pour l’extraction d’huile, selon le directeur des services agricoles (DSA). La demande d’huile d’olive est en constante augmentation tant à l’échelle locale que nationale, a affirmé le même responsable, soulignant que l’oléiculture, pratiquée sur 6.200 hectares dans la wilaya de Batna, constitue, désormais, "la première arboriculture fruitière" dans cette région. Le DSA a fait part à ce propos de la possibilité d’accès à des aides de l’Etat aux agriculteurs pour la réhabilitation de leurs pressoirs et la création de nouvelles huileries modernes. Quelque douze pressoirs traditionnels, concentrés dans la région de N’gaous, et particulièrement à Sefiane, sont actuellement opérationnels dans la wilaya de Batna, a ajouté le même responsable. Selon les exploitants des pressoirs des localités de Sefiane, Boumeguer, N’gaous et Tinibaouine, la campagne d’extraction d’huile a débuté, cette saison, dans des conditions favorables, dopée par une "excellente récolte". Pour le président de l’association El-Amel de Sefiane qui regroupe quelque 1.300 oléiculteurs, la production d’huile devra atteindre cette année environ 400 mille litres avec un rendement moyen de 14 à 20 litres par quintal. Ce niveau de production s’est déjà répercuté sur les prix de l’huile, cédée actuellement entre 600 et 700 DA le litre, contre 700 et 800 DA l’année dernière. L’optimisme des professionnels de la filière est, toutefois, mesuré car leurs espoirs restent suspendus à la création, au moyen d’un soutien public, d’huileries qui permettraient une meilleure valorisation de la production locale en constante progression.
Par : L. N.