En plus des aléas quotidiens, les citoyens se plaignent continuellement de l’absence, quasi totale, d’infrastructures d’accompagnement : épiceries, boulangeries sont sur le point de baisser rideau, faute de clientèle. Des familles relativement aisées ont dû fuir cette région damnée et ne veulent plus parler de retour en l’absence de commodités essentielles pour un cadre de vie décent. Les habitants sont confrontés quotidiennement à la dureté de la vie. Les élèves sont scolarisés dans des écoles où le chauffage est n’existe pas. Deux collèges et un lycée ont été réalisés mais sont dans un piteux état, en particulier le lycée qui manque de personnel. Même l’eau potable approvisionnée à partir du barrage de Bounamoussa dans la commune de Cheffia se perd, en quantité non négligeable, en cours de route. En été c’est une autre histoire. Des ménages sont contraint d’acheter leur eau auprès des pourvoyeurs en citernes parfois impropre à la consommation et qui coûte les yeux de la tête. En outre les canalisations sont vétustes et font l’objet d’une multitude de fuites d’eau. Plusieurs familles ont donc "émigré" et ont élu domicile, en majorité, à Besbes, Zerizer... rejoignant leurs proches qui les ont déjà précédés dans le années 70 ou 80 pour tenter de décrocher un emploi à l’usine d’El Hadjar. Ces victimes de la misère quotidienne ont élu domicile dans les quartiers pauvres à la périphérie de la ville de Annaba.
Par : M. S.