Le service de néphrologie du CHU Mohamed-Nedir reçoit des malades de Tizi-Ouzou, de Bouira et de Boumerdès. La surexploitation des appareils induit des pannes répétitives.
Au centre hospitalo-universitaire Mohamed-Nedir de Tizi-Ouzou, le service de néphrologie est présentement confronté à une surexploitation de ses moyens de prise en charge des insuffisants rénaux chroniques, a indiqué lundi dernier dernier à l’APS le chef de ce service.
"Actuellement, une moyenne journalière de 130 insuffisants rénaux chroniques bénéficient d’hémodialyse, en trois séances, alors que la capacité de prise en charge ne dépasse pas les 80 patients", a souligné le professeur Seba Athmane, précisant que ce service reçoit des malades des wilayas de Tizi-Ouzou, de Bouira et de Boumerdès, ajoutant que la surexploitation des appareils de dialyse a induit des pannes répétitives, sachant qu’actuellement 5 générateurs sur les 28 dont dispose l’hôpital sont à l’arrêt.
Au CHU de Tizi-Ouzou, le service de néphrologie effectue également une quarantaine de dialyses péritonéales par jour, un procédé d’épuration du sang sans utilisation de la machine, a expliqué le professeur Seba Athmane à l’APS, estimant que pour faire face à cette situation, il est "nécessaire de doter la wilaya de Tizi-Ouzou d’un nouveau centre de dialyse afin d’assurer ce traitement vital dans de meilleures conditions", d’autant plus que "les moyens humains et matériels ne font pas défaut".
En attendant que cette doléance soit satisfaite, le même praticien a suggéré de "pondérer les évacuations des insuffisants rénaux chroniques vers ce CHU, en mettant à contribution les moyens des hôpitaux périphériques, se devant d’assurer des séances de dialyse durant la nuit", a indiqué l’APS.
"I’idéal dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique serait de renforcer la pratique de la greffe rénale, considérée comme une solution efficace et radicale, comparativement aux séances d’hémodialyse qui restent aléatoires", a renchéri le docteur Boubchir du même service de néphrologie.
Pour sa part, le docteur Badoui Linda estime que l’élargissement du recours aux transplantations rénales requiert le renforcement du plateau technique du service de néphrologie du CHU de Tizi-Ouzou,
à travers sa dotation de deux laboratoires d’immunologie et de virologie, en vue de réaliser, sur place, les bilans médicaux nécessités par l’opération de greffe rénale.
Le service de néphrologie du CHU de Tizi-Ouzou a réalisé, depuis 2006 à ce jour, une centaine de transplantations rénales, selon un bilan communiqué par le docteur Badoui Linda.