Au total, 238 projets agricoles ont été concrétisés dans la wilaya de Batna entre janvier 2010 et le mois de mai dernier, pour un investissement global de l’ordre de 2,5 milliards de dinars, a-t-on appris mercredi auprès des services agricoles.
Ces investissements ont permis de réaliser un taux de croissance de 33% par rapport au quinquennat 2005-2009, a souligné le chef du service de l’organisation de la production et du soutien technique à la direction des services agricoles, Hammoudi Benramdane. Cette croissance est promise, selon le même responsable, à un accroissement au regard du volume et de la cadence des investissements annoncés pour l’actuel exercice.
Estimant que l’agriculture constitue la principale locomotive du développement de la wilaya de Batna, M. Benramdane a insisté sur la nécessité d’encourager les investissements dans l’agroalimentaire, pour "accompagner" le bond qualitatif de l’agriculture et favoriser la création de richesses et d’emplois, tout en contribuant au renforcement de la sécurité alimentaire du pays.
Ce bond qualitatif est le fruit de l’évolution, ces dernières années, des différentes filières du secteur notamment celles du lait, des céréales, des fruits et légumes, des viandes et de l’aviculture, contribuant du coup à l’extension de la superficie agricole exploitée, à la multiplication des forages, au désenclavement des populations rurales et, surtout, au développement et à la diversification de la production, a encore relevé ce responsable.
Les services agricoles de la wilaya de Batna misent sur la réduction des terres en jachère qui représentent actuellement 30% des 744.000 hectares de la surface agricole utile et prévoient d’augmenter de 74.000 hectares la surface agricole exploitée (422.000 hectares) par la création et la mise en valeur de nouvelles exploitations, ainsi que par l’extension des surfaces irriguées pour les porter à 80.000 hectares (contre 50.000 actuellement).
La wilaya de Batna qui a réalisé un saut considérable en matière d’économie agricole pourra, à la faveur des programmes et des projets dont elle a bénéficié, devenir un pôle agricole susceptible de drainer davantage d’investisseurs.
Cela contribuerait, a-t-on estimé, de mieux valoriser le secteur, et de contribuer à la sécurité alimentaire, et de participer efficacement à la lutte contre le chômage, sachant que le secteur de l’agriculture emploie à l’heure actuelle plus de 120.000 personnes, a conclu le même responsable.