Caricature Sidou
Archives
Contacts
|
Sidi Amar, CEM Tarik Ibn Ziad |
Un établissement qui se meurt |
23 Juin 2010 |
Qu’en est-t-il du CEM Tarik Ibn Ziad de Sidi Amar ? Une question que ne cessent de se poser les voisins de cette institution qui semblait menacer les élèves qui en leur temps avaient séché leurs cours durant plusieurs semaines en signe de protestation face à la situation qu’ils vivaient quotidiennement à la suite des menaces d’effondrement des murs de l’établissement. Une situation qui avait semé panique et désarroi parmi les élèves. L’inquiétude aussi des enseignants se justifiait par les énormes et dangereuses fissures qui avaient gagné toutes les parties de l’établissement. Cet édifice qui n’avait, en fait, que trois années de vie, et qui avait coûté des milliards au Trésor public est actuellement abandonné et cela depuis quelques années. En ce temps, des équipes s’étaient déplacées sur place pour quelques retouches dont les travaux ont duré presque un mois. Ensuite la situation a empiré. Les services du contrôle technique de la construction qui excluaient tout danger, n’avaient pu empêcher la direction de l’éducation de déserter les lieux. Des lieux qui sont devenus par la force des choses un endroit privilégié pour certains jeunes adeptes des boissons alcoolisées et autres produits prohibés.
Aujourd’hui la situation est fortement inquiétante du fait que tous les murs du CEM, représentent de visu, un grave danger pour les voisins dont certains de leurs enfants s’y aventurent à l’intérieur pour jouer. «Nous ne pouvons rester sans être inquiets. Notre attention demeurait, constamment attirée vers les craquements des murs, qui se faisaient par répétition. Nous étions dans l’inquiétude et la peur de voir un jour s’écrouler, sur certains d’entre nous, un pan de mur ou une chute du plafond. Nous n’étions pas disposés à sacrifier nos vies.» nous avait alors dit l’enfant Ahmed qui a ajouté : « Il n’y a pas de solution. A l’intérieur des classes, nous recevions le sable issu des différentes fissures situées aux plafonds sur nos têtes, les enseignants éprouvaient des difficultés à nous expliquer les cours dans une situation pareille ».
Cette année encore, nous avions avisé les autorités concernées pour trouver une solution à cet édifice qui était destiné à la démolition. Nous avons reposé encore une fois le problème.
Le CEM en question avait été construit sur un oued. Sur les lieux, une équipe du laboratoire qui faisait des prélèvements avait à chaque tentative trouvé de l’eau dans la cour de l’établissement et à quelques centimètres de profondeur seulement. Le responsable nous a affirmé que l’existence de l’eau en souterrain n’a en fait aucune incidence sur ce qu’endure actuellement la construction, mais attribue cela à une escroquerie sur la teneur du béton. La situation de cet établissement dont la durée de vie n’a point atteint les trois années suscite aujourd’hui la préoccupation de nombreux citoyens qui espèrent l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités à l’origine de cet important gâchis.
Par : K. Nassim
|
|
|
|
|
|
El-Djadel en PDF |