Afin de réduire la dépendance vis-à-vis des précipitations, la Direction des services agricoles (DSA) ’’œuvre inlassablement’’ à sensibiliser les agriculteurs sur l’importance de l’irrigation d’appoint. Selon le directeur du secteur, l’irrigation d’appoint concerne notamment la filière des céréales dans une wilaya sub-aride où les moyennes pluviométriques annuelles oscillent entre 300 et 400 mm. Les campagnes de sensibilisation et les dispositifs publics de soutien ont conduit les agriculteurs de la région à mieux suivre l’itinéraire technique de la céréaliculture, a précisé le DSA, faisant état ’’d’importantes évolutions en la matière, en 2010, par rapport aux années précédentes’’. Actuellement, 5.400 hectares de superficies céréalières sont irrigués sur un objectif de 130.000 hectares contenu dans le contrat de performance. Pour la saison en cours, le volume de 350 mm de précipitations recueillies par la wilaya au cours des cinq derniers mois est jugé ’’considérable’’ pour la céréaliculture mais ’’la température ayant suivi a quelque peu freiné le processus de germination’’, a soutenu le DSA. L’amélioration récente des conditions climatiques, avec des températures de plus de 12°, a relancé le processus de germination qui se déroule d’une manière ’’inégale’’ à travers les différentes zones, en fonction des travaux de préparation du sol, a ajouté le même responsable. Le DSA a également fait état d’une ’’nouvelle propension des producteurs pour la culture du blé au détriment de l’orge auquel sont désormais consacrés 45 % des terres céréalières’’. Les services agricoles constatent un retour progressif des agriculteurs à l’irrigation d’appoint, dans nombre de régions dont Seriana, Tazoult, Barika et Bitam, favorisée par le fonçage au cours de ces dernières années de 1.600 forages dans les zones steppiques et pré-steppiques. Les actions de sensibilisation en faveur de ce type d’irrigation ainsi que sur l’importance des systèmes d’irrigation économes en eau, dont l’irrigation au pivot, sont toujours d’actualité, a indiqué le DSA. Par ailleurs, des lâchers d’environ deux millions de m3 des eaux du barrage de Koudiet Medouar ont été récemment effectués, permettant d’arroser 3.000 hectares des plaines de Chemora et de Boulhilet où ’’il est prévu d’aménager une retenue pour la collecte des eaux’’ et des ’’réseaux d’irrigation au profit des paysans locaux ’’, a ajouté le DSA. L’opération de transfert des eaux du grand barrage de Beni Haroun (Mila) vers l’ouvrage de Koudiet Medouar devrait permettre d’irriguer 25.000 hectares de terres agricoles à Chemora, Ouled Fadhel et Ain Touta, a indiqué de son côté le directeur de l’hydraulique.
L. N.