Selon l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (ONAEA), pas moins de 14.140 femmes, âgées de 15 à 80 ans, sont inscrites dans des classes d’alphabétisation à Bordj Bou-Arréridj, contre 2.600 hommes. Les femmes font montre, selon le responsable de l’antenne, d’une "plus grande volonté et d’une soif d’apprendre", même si elles sont d’un âge avancé, en particulier dans les zones rurales. Le taux d’analphabètes a chuté durant ces quatre dernières années, passant de 33 à environ 29% "grâce à la volonté des femmes mais aussi grâce aux émissions radiophoniques consacrées à la lutte contre l’analphabétisme par la radio régionale de Bordj Bou-Arréridj qui a un impact ‘insoupçonné’ auprès de la gent féminine", selon le même responsable. En plus des salles de cours, un "large dispositif" est aujourd’hui disponible à travers toutes les communes des Bibans grâce à la contribution des écoles, des mosquées, des zaouias et des centres de formation professionnelle, a ajouté le responsable qui a déploré le fait que certaines communes restent "fortement touchées par l’analphabétisme", comme Haraza, une localité montagneuse de la daïra de Mansourah où l’on compte 60% d’analphabètes. Il reste que, selon lui, de nombreuses personnes âgées qui ne savaient ni lire ni écrire, il y a à peine quatre ans, sont aujourd’hui "capables de rédiger une lettre, d’établir un cheque ou encore d’apprendre le Saint Coran", selon le responsable de l’antenne de l’ONAEA.