Le consommateur milevien n’est pas sûr de sortir de l’auberge et continuera à boire le calice jusqu’à la lie, car à la lecture des prix affichés sur les étals des marchands de fruits et légumes et des bouchers, il n’est nullement recommandé aux petites et moyennes bourses d’inviter des proches à dîner en famille en ces moments de disette où tout "vole" très haut. Le courage doit être de rigueur sinon les économies pourraient se volatiliser juste le temps d’une course dans les marchés de la ville. Vouloir acheter "quoi manger" à bas prix c’est un peu chercher une épingle dans une botte de foin, et ce n’est pas chez le marchand du coin que vous en trouverez. La pomme de terre, la reine des ménages, est cédée à partir de 50 dinars, quant à la tomate, il faut dire que son prix défraie la chronique, et tel le prix du pétrole, il change du jour au lendemain, variant entre 80 et 120 DA. Le chou-fleur est vendu à 25 DA, mais pour préparer un repas, il nécessite deux ou trois pièces, or comme les choux sont gros et grands, attendez-vous à une note très salée. Les courgettes, les carottes, les navets, les aubergines, les concombres sont proposés à plus de 50 DA tandis que le roi des légumes, l’oignon, se targue vraiment d’être roi pour une fois, car il est cédé à 70 dinars le kilogramme et la "botte" à 65 DA. A couper le souffle. L’ail, son cousin, "toise" toute "la verdure" et affiche entre 350 et 450 DA le kilo. Les bananes, les pommes, la mandarine et l’orange sont devenues, par les temps qui courent, des fruits de luxe et se les offrir en dessert après un bon ou un piètre repas, c’est payer plus de 120 DA le kilo pour chacun des fruits cités. C’est à prendre ou à laisser. Les prix des viandes rouges continuent à narguer les petits salaires mais le poulet de chair connaît une légère baisse et est cédé à 200 DA.
Par : Z. A.