La collecte de fourrage destiné à l’alimentation de bétail vient d’être lancée "sous de bons auspices" à Khenchela, par les agriculteurs et éleveurs. Les importantes chutes de pluie et de neige de cette année ont recouvert champs et parcours d’une dense végétation, notamment, près des berges des oueds dont l’écoulement n’a pas cessé tout le long de ces quatre derniers mois, ont signalé les représentants locaux de l’Union nationale des paysans algériens qui tablent, dans ce contexte, sur une "bonne récolte céréalière". La demande de fourrage vert (herbe coupée pour être séchée ou mangée fraîche par le bétail) se manifeste surtout en automne et en hiver dans cette wilaya à vocation pastorale, une vocation qui explique que 60 % des emblavures de la wilaya soient consacrées à l’orge par le programme de production agricole. En 2008, la sécheresse avait réduit à 80.000 quintaux la récolte céréalière de Khenchela. Ce faible rendement avait entraîné d’importants surcoûts pour les éleveurs en matière d’alimentation de bétail. Face au renchérissement des prix de l’orge, passé à 3.500 DA le quintal, et du foin, dont la botte a "sauté" à 800 DA, de nombreux éleveurs avaient été alors contraints de louer des terrains de parcours dans les wilayas du nord mieux arrosées, comme Constantine, Guelma, Annaba et Souk Ahras. La wilaya de Khenchela compte quelque 37.000 têtes d’ovins reproducteurs de race locale et 19.000 bovins, dont 10.000 vaches laitières. La surface steppique exploitée comme parcours pour le cheptel ovin y atteint près de 510.000 hectares, tandis que celle utilisée comme bassin laitier est estimée à 145.000 hectares.