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Djelfa, Industrie agroalimentaire
De grands défis relevés dans le domaine des pruneaux séchés
7 Août 2014

Le pruneau séché "al aïna" constiue l’un des principaux produts agricoles dans la wilaya de Djelfa. Les efforts, consentis sur le terrain, ont fait de ce fruit l’un des leviers de l’industrie agroalimentaire locale.

De grands défis ont été relevés par les investisseurs locaux en matière de développement de la production du pruneau, insufflant ainsi une grande dynamique à la culture de ce fruit, qui occupe désormais de vastes surfaces au niveau, notamment, des périmètres agricoles de la localité de Benhar, à quelque 110 km au nord de Djelfa.

Pour M. Deriouche, un producteur de pruneaux de la région de Benhar, devenu avec ses frères un modèle de réussite en la matière, la "culture de ce type de fruit n’est pas aisée. Mais nous avons tenté l’aventure, en nous armant d’une grande volonté, conjuguée à des efforts permanents et persistants dans la mise en valeur des terres."

"Une fois notre objectif de rendement et de productivité concrétisé, nous avons pensé à réactualiser le projet de séchage des pruneaux". Cette idée, soutient M. Deriouche, "n’est pas née d’hier. Elle a été mûrement réfléchie".

Il s’agit là, soutient ce producteur, "du fruit de plus de 20 ans d’expériences" qu’il a acquises, à une certaine époque, dans le Nord du pays, en travaillant avec des équipements importés de France pour la production de prunes séchées localement, un produit qui faisait, alors, l’objet d’une grande demande en l’absence des pruneaux d’importation.

L’opération a été accompagnée par "l’intensification de la culture des prunes dans la commune de Benhar, doublée d’une contribution dans la production nationale de la prune séchée", s’est-il félicité, déplorant, néanmoins, "l’existence de problèmes sur le terrain qui pourraient, à l’avenir, compromettre cet essor." M. Dériouche a particulièrement pointé du doigt le problème de spéculation et de monopole pratiqués sur ce produit, dont le prix ne dépasse pas à la vente les 200 voire les 220 DA le kilo.

Un "coût bien en deçà de celui des pruneaux d’importation. Bien que le prix de revient de ce type de fruit dépasse celui pratiqué à l’étranger, ceci sans compter les problèmes liés au manque de main-d’œuvre qualifiée", observe-t-il.

"Le contrôle du marché et des produits de l’importation sont les conditions sine qua non pour la survie de cette activité de transformation alimentaire, en plus de la création d’espaces commerciaux pour les produits de l’industrie agroalimentaire dans toutes les régions", soutient-il.La technique de séchage de la prune fraîche implique de la débarrasser d’un taux de 70 à 80 % de son eau, pour peser au final 20 à 25 % de son poids initial.

Selon les chiffres fournis par la Direction des services agricoles de la wilaya (DSA), la prune est cultivée sur une surface globale de 198 ha, concentrée en grande partie dans la daïra d’El Birine. Durant la campagne agricole écoulée, la production de pruneaux à Djelfa a été estimée à près de 22.700 qx, dont 2400 qx ont été destinés au séchage, tandis que la récolte de la présente campagne, entamée ces derniers jours pour se poursuivre tout le mois d’août, devrait atteindre plus de 16.400 qx, selon les prévisions de la DSA.

Par : Bouziane Mehdi

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