La commune de Tizi-Rached (20 km environ à l’est de Tizi-Ouzou) a institué un prix du "Village le plus propre" pour stimuler les efforts devant être déployés au niveau des 17 villages composant cette collectivité en matière de préservation de l’environnement.

L’annonce de l’institution d’un prix a été faite par le maire de la commune de Tizi-Rached à la faveur de "portes ouvertes sur l’environnement", abritées mardi par la bibliothèque municipale locale, en prélude aux états généraux qui seront consacrés, vendredi prochain, à la prise en charge de la problématique environnementale au niveau de la daïra, englobant également la commune d’Aït Oumalou, selon une démarche arrêtée par la wilaya.

"Ce prix, d’un montant de 1 million de dinars, qui sera dégagé sur le budget primitif 2014 de la commune, intervient en consolidation de la distinction dont a été couronnée notre municipalité qui a obtenu dernièrement le second prix du chef-lieu communal le plus propre institué par l’APW de Tizi-Ouzou", a indiqué Nacer Hocine, qui a souhaité que cet exemple "fasse tâche d’huile pour stimuler l’ensemble des villages à redoubler d’efforts en matière de préservation de l’hygiène du milieu".

Le concours pour l’obtention de ce prix sera lancé vendredi prochain, pour s’étaler sur une période de trois mois, à l’issue de laquelle il sera procédé à l’évaluation, par une commission ad hoc et sur la base de critères établis, des efforts déployés par les villages compétiteurs, en vue de la récompense du village qui aura été retenu comme étant "le plus propre" de la commune, a fait savoir M. Nacer.

"Ce concours se déclinera sous forme d’actions de volontariat qui seront organisées, durant chaque week-end et pendant trois mois au niveau de chaque village, à l’initiative de leurs comités respectifs", a ajouté cet édile. Présentant l’état des lieux, ce responsable a reconnu que la commune de Tizi-Rached "est suffisamment pourvue en moyens humains et matériels pour la collecte des ordures ménagères", en déplorant, cependant, "l’absence d’un site approprié pour l’entreposage de déchets domestiques collectés".

Faute d’une décharge contrôlée propre à elle, la commune est contrainte, depuis trois ans, d’évacuer ses ordures ménagères vers le Centre d’enfouissement technique (CET) de Oued Falli, dans la commune de Tizi-Ouzou, et ce, "dans l’attente de la concrétisation du CET de Fréha, contrariée par l’opposition de citoyens, destiné au traitement des déchets des daïras d’Azazga, Mekla et Tizi-Rached", a-t-il expliqué à l’APS, en faisant observer que "ce défaut de site pour le stockage des ordures ménagères risque, en cas de sa persistance, de générer des dépotoirs anarchiques et de compromettre les efforts fournis en matière de préservation de l’environnement".