Le verdict qui est tombé quelques jours après le procès, avec la libération de tous les mis en cause avait considérablement réduit les effets des préjudices portés à la CNAS de Sétif, en ne traitant qu’un aspect de l’affaire inhérent à la période 1997-2004 alors que l’étendue des dégâts était assez importante. Ce qui a donné lieu à une nouvelle bataille entre certains responsables et les cadres de la Caisse.
Les rséquelles du procès de la CNAS du mois d’octobre 2009, clôturé par deux peines de deux mois avec sursis, et la relaxe pour tout le reste des mis en cause (voir le Temps d’Algérie du 2 nov. 2009), sont encore perceptibles au niveau du bâtiment de la Caisse Nationale d’Assurance Sociale de Sétif et alimentent encore la gestion de l’Agence, puisqu’il a été dit que le procès qui figurait pourtant parmi les dossiers « noirs » de Sétif n’a pas dit son dernier mot, à l’instar d’ailleurs de tous ceux qui ont emprunté un cheminement identique dans la même période. Le verdict qui est tombé quelques jours après le procès, avec la libération de tous les mis en cause avait considérablement réduit les effets des préjudices portés à la CNAS de Sétif, en ne traitant qu’un aspect de l’affaire inhérent à la période 1997-2004 alors que l’étendue des dégâts était assez importante. Ce qui a donné lieu à une nouvelle bataille entre certains responsables et les cadres de la Caisse. Pour rappel, 6 milliards de centimes détournés, plus de 11 milliards de centimes dilapidés, et plus de 100 milliards de centimes comme dépenses non justifiées, constituaient le plus gros de l’affaire. Parmi plus d’une vingtaine d’accusés qui ont comparu sous les chefs d’inculpation de détournement de deniers publics, de dilapidation de fonds de la Caisse et de destruction des archives, figurent trois anciens directeurs, leurs adjoints, des liquidateurs, des contrôleurs, des caissiers, des entrepreneurs, des pharmaciens et des transporteurs de malades, auxquels il a été reproché des faits qui remontent à la période qui date du début de l’année 1997 à la fin 2004. Aux contrôleurs, il a été reproché des séries de remboursement de médicaments non remboursables, le remboursement d’un même dossier médical sur plusieurs opérations, le remboursement de dossiers relevant de personnes fictives ou décédées ainsi que le remboursement de dossiers médicaux signés par des médecins fictifs. Au directeur d’agence, la dilapidation de près de 5 milliards de centimes avec la complicité de quelques agents et contrôleurs et où des pharmaciens privés de la ville de Sétif étaient impliqués dans ce chapitre des médicaments. Outre cela, des certificats de mise à jour ont été délivrés à plusieurs entrepreneurs alors qu’ils étaient redevables à la caisse et dont certaines sommes dépassaient les quelque 4 milliards de centimes. Au total, l’expertise judiciaire note que plus de 104 milliards de centimes représentaient le chiffre des dépenses non justifiées, alors que 17,5 milliards de centimes n’ont pas été enregistrés à l’époque dans le chapitre des dépenses au niveau des documents comptables. Actuellement, au niveau de l’agence de la Caisse Nationale d’Assurance Sociale de Sétif, c’est le climat de pourrissement et de ras -le -bol qui prévaut parmi les travailleurs et les cadres. Ces derniers témoignent à ce sujet de la situation d’humiliation et de dépassement à laquelle ils sont soumis par certains détenteurs de pouvoir au sein du système administratif. Il s’agit selon eux d’un « clan » composé par d’un responsable et de ses « acolytes » qui est derrière cette situation à la limite du supportable qui en dit long sur la gestion anarchique de la Caisse de Sétif en l’absence d’un directeur, le dernier a été relevé de ses fonctions depuis plusieurs mois. A l’heure de l’installation provisoire d’un directeur, certains responsables, nous témoigne-t-on, ont la main mise sur certains services clés de l’administration notamment le contrôle médical, le service des finances et les moyens généraux et où ce dernier enregistre actuellement des dépenses onéreuses. En bref, on parle d’un système qui ne donne pas la parole aux cadres, ce qui les pousse à « revendiquer » des réformes urgentes, afin dit-on, de contrôler au plus près toute forme de dérapage.
2e Festival du film documentaire
Douze courts métrages au programme
C’est dimanche dernier que s’est ouvert au théâtre municipal le 2ème Festival du film documentaire de la ville de Sétif sous l’égide de l’APC. La manifestation artistique et culturelle qui prévoit un programme de projection de12 courts métrages qui s’étalent sur 3 jours a été marquée, dès l’entame par un franc succès grâce à l’œuvre du producteur réalisateur Nouredine Mayouf, dont le thème du documentaire est centré sur le football en tant que phénomène social. Un « fléau » national de l’heure », nous dira l’artiste qui permet de présenter le vécu quotidien de Sétif sur toutes ses facettes. Il dira à ce sujet aussi que le fait de faire appel à différentes personnalités nationales ainsi qu’à l’homme de la rue, ont suscité l’attention de la salle. Outre cela, au vu de l’intérêt que suscite le sport le plus populaire le support musical était propre au rythme de la joie des stades. Mais dans son documentaire de 26’, Mayouf a accordé une place prépondérante à la femme puisqu’elle participe de son côté au mouvement social, ce qui a caractérisé aussi l’originalité de l’œuvre cinématographique.
En attendant la projection du reste des documentaires au programme, le théâtre municipal de Sétif est attendue pour accueillir grand monde au vu de la réussite de l’ouverture. Pour rappel, des prix encourageant réservés aux lauréats sont de l’ordre de 1000 000 de DA pour meilleur produit, 800 000 DA pour le second et 600 000 DA pour le troisième.
La carte Chiffa généralisée en novembre
Alors que la carte Chiffa n’est pas encore fonctionnelle pour les assurés actifs, on nous annonce que 94% des assurés parmi la population des retraités, des malades chroniques et ceux à faible revenu font désormais usage de la nouvelle carte de remboursement des frais médicaux, lancée en juin 2009 en attendant la généralisation du nouveau dispositif.
Il s’agit selon le directeur par intérim de la Cnas de Sétif, d’un manque de culture constaté chez le citoyen qui a enfreint la mise en marche effective du nouveau procédé malgré le lancement d’une vaste opération de sensibilisation par le biais des médias, de l’assurance sociale, du service de médiation de l’administration de la Cnas et des employeurs.
Mais, selon les responsables de l’agence Cnas de Sétif, qui est en même temps un pôle régional de distribution des cartes, la généralisation de l’usage de la carte Chiffa et la redynamisation du dispositif, demeurent liés à l’obligation de possession de la carte pour avoir accès aux prestations de la sécurité sociale.Il s’agit- là de perturbations à la source du retard mais ce sont des imperfections qui seront réglées d’ici à la fin du mois de novembre, selon les déclarations du directeur de la Cnas. Une fois mis sur rail, le nouveau dispositif qui est en même temps un « système » de gestion de l’administration de la sécurité sociale et de sa modernisation permet tout d’abord d’instaurer la transparence mais vise aussi à éradiquer le phénomène de la fraude constatée durant plusieurs années au niveau du secteur", puisqu’en sus de l’informatisation des données qui établissent des informations concrètes et à temps en liaison directe avec la tutelle, on apprend aussi que le nouveau système agit directement sur le contrôle des dépenses grâce à la convention établie avec le CHU, considéré comme le premier partenaire de la Caisse nationale de la sécurité sociale, en sus des acquis qui se répercutent directement sur la prise en charge du malade, puiisqu’un centre d’imagerie est déjà retenu à Sétif.