Dans un passé récent, l’Agence nationale de l’emploi était dénommée communément "bureau de main-d’œuvre" et ses attributions se limitaient à enregistrer les demandes et offres d’emploi. Elle rendait d’indéniables services au monde du travail, notamment dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie, de l’agriculture et des services. Cependant, les choses ont évolué ces dernières années, puisque la tutelle, le ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, a décidé d’innover et de redéployer cet organisme, devenu l’ANEM, Agence nationale de l’emploi.
Domiciliée longtemps dans des locaux exigus et délabrés sis à l’ancienne caserne à Guelma, l’ANEM a toutefois accompli sa mission en direction du public. Passage obligé pour décrocher un emploi dans le secteur public ou privé, elle accueille quotidiennement des flots de demandeurs d’emploi dans des conditions difficiles et ce, en dépit du dévouement et des sacrifices consentis par le personnel. Depuis mars 2010, cet organisme dispose d’un nouveau siège, un ravissant bâtiment R+2, implanté à la sortie du chef-lieu de wilaya, route de Constantine. Les conditions de travail sont plus agréables car les bureaux fonctionnels et spacieux et le savoir-faire du directeur ont atténué la tension à laquelle étaient soumis les usagers .
Ce sont surtout les universitaires diplômés qui se présentent aux guichets pour s’inscrire à un éventuel emploi et retirer l’incontournable "carte bleue", un véritable passeport pour décrocher un poste de travail dans le vaste dispositif mis en place par les pouvoirs publics. En effet, les candidats à un recrutement dans une administration, un organisme ou dans le secteur privé sont tenus de justifier leur demande par la production de la fameuse carte bleue. Les contrats de DAIP et autres auxquels aspirent les universitaires des deux sexes sont soumis à cette obligation. Lors de notre passage cette semaine au niveau de l’ANEM, il nous a été loisible de constater l’afflux des jeunes diplômés qui viennent s’inscrire ou valider leurs contrats de recrutement. Les préposés ne ménagent aucun effort pour endiguer et satisfaire cette vague humaine, sachant qu’une centaine de dossiers est traitée et satisfaite chaque jour ouvrable. Par ailleurs, le directeur accorde quotidiennement des audiences aux jeunes universitaires qu’il écoute, conseille et oriente sans relâche.
L’ANEM de Guelma accomplit une mission remarquable en direction du monde du travail et aucun incident n’entâche cette harmonie. Le seul handicap est l’éloignement du siège de l’ANEM du centre-ville car il n’existe pas une ligne de transport urbain, qui en dispose huit, pour atténuer les contraintes auxquelles sont soumis les jeunes, notamment la gent féminine qui appréhende ce quartier isolé et peu recommandable. Les autorités locales sont interpellées aux fins de prendre en charge cette légitime requête citoyenne.
Par : H. B.