Avec les 9.897 nouveaux inscrits, le nombre d’apprenants atteindra 18.737 en octobre prochain, selon le directeur de l’annexe de l’Office national d’alphabétisation, M.Khemissi Zaghdani. Le nombre de personnes qui fréquentent le second niveau est de 8.840 apprenants. Le directeur de l’annexe a précisé, dans un entretien accordé au Midi libre, que dans le but d’assurer un meilleur encadrement de l’effort d’alphabétisation, 202 postes d’enseignants ont été créés dans le cadre du dispositif d’insertion, pour s’ajouter aux 206 postes existants, mis en place dans le cadre de la stratégie adoptée en 2007 par le gouvernement. Le travail entrepris depuis juin 2010 dans les zones rurales, notamment les communes de Sidi Fredj, Ouilène et Ouled Moumène, commence à porter ses fruits, Les citoyens ciblés par l’effort soutenu d’alphabétisation sont âgés entre 20 et 70 ans, Ils sont encadrés par des enseignants qui bénéficient, au préalable, d’une formation spéciale axée sur la psychologie et la pédagogie de l’enseignement des adultes. Un lot de 35 mille livres a été distribué aux élèves des classes d’alphabétisation dans la wilaya de Souk-Ahras, selon le même responsable.
Pour rappel, le bilan des activités de l’année scolaire écoulée montre clairement la tendance des plus âgés et surtout de la gente féminine à intégrer ce processus qui vise à éradiquer l’ignorance de notre pays. Ainsi, sur les 15.620 apprenants qui ont suivi les cours d’alphabétisation durant l’année scolaire écoulée, 13.310 étaient des femmes contre seulement 2.310 hommes, et la moitié de ce nombre, soit 7.874 étudiants, étaient âgés de 45 ans et plus. Selon le directeur de l’annexe, le nombre d’inscrits en milieu urbain avait dépassé celui du rural (8.673 en milieux urbain contre 6.947 en zone rurale) vu les moyens qu’offre la ville en infrastructures, encadrement et transport. En parlant d’infrastructures, les établissements scolaires (mis à disposition par la direction de l’éducation) s’offrent la part du lion. Les autres infrastructures sont réparties entre les maisons de jeunes, les centres culturels, les centres de formation professionnelle, les écoles coraniques et les trois établissements de rééducation. Cela dit, le directeur de l’annexe précise que tous ces établissements ont mis à disposition tous les moyens logistiques nécessaires à la bonne réussite de l’opération. Une telle réussite est due surtout, d’après notre interlocuteur, au niveau de l’encadrement pédagogique. En effet, sur les 391 enseignants (257 de sexe féminin et 34 masculin), on distingue 240 possédant une licence et plus et 48 techniciens supérieur, soit plus de 73% ayant fait des études supérieures.