Comme à l’accoutumée, à l’approche de l’Aïd El-Fitr, les maîtresses de maison sont sur le pied-de-guerre pour accomplir les diverses tâches ménagères qui s’imposent. Après les sempiternels achats d’habits neufs, de chaussures, cosmétiques et autres pour les enfants qui aiment être au top le jour J, les mamans pensent déjà à la confection des gâteaux orientaux qui seront offerts lors des visites des proches, amis et voisins. Dans ce contexte, elles se rendent dans les magasins spécialisés pour se ravitailler en "ghars" (dattes écrasées), semoule, farine, miel, amandes, noisettes, vanille, sucre glace, cannelle, beurre, huile, etc. Méthodiquement, elles enlèvent les noyaux des dattes écrasées pour obtenir une pâte qu’elles pétrissent et arrosent d’eau de fleur d’oranger afin de préparer l’incontournable makroud. Elles préparent la pâte de semoule qui sera arrosée de beurre préalablement fondu, pétrie et façonnée en galettes fourrées de pâte de dattes écrasées. Les makrouds, sortes de losanges, sont découpés et disposés dans un plateau qui sera envoyé au four en ville.
Les ménagères confectionnent la fameuse baklawa, les ketaïefs, les cornes de gazelle, etc. et les enfants sont réquisitionnés pour la corvée des plateaux qu’il faut déposer dans les boulangeries et fours implantés essentiellement à la rue Debabi, ex-Mogador, et qu’il faut ramener à la maison après la cuisson.
D’autre part, elles procèdent à un nettoyage systématique de l’appartement, au repassage des vêtements, au remplacement des rideaux des fenêtres. En prévision du repas de l’Aïd El-Fitr, le chef de famille s’adonne à l’achat des viandes rouges, blanches, des légumes, fruits, sodas, eau minérale, etc. car les magasins ferment durant les jours de fête. Les Guelmis optent volontiers pour le couscous garni, la trida, la chakhchoukha ou la naâma, des plats traditionnels accompagnés de généreux morceaux de viande et qui seront servis aux membres de la famille et aux proches qui viennent présenter leurs vœux.
H. B.