Décidé en 2006, le programme de réhabilitation de cinq lycées de la ville du Vieux rocher estimé à 100 milliards de centimes, n’est pas totalement achevé, quatre années plus tard. El Houria et Rédha Houhou, deux de ces établissements concernés attendent toujours l’installation des chantiers. Ces deux édifices datant de l’époque coloniale ont réellement besoin d’une grande opération de restauration pour se défaire de l’usure du temps et effacer les traces de dégradation accumulées pendant des années. Selon la direction du logement et des équipements publics, les travaux seront lancés après la fin des examens scolaires. Pour le lycée El Houria, la rentrée 2010-2011 ne verra pas l’ouverture de classes de première année secondaire. L’opération de réhabilitation exigerait ces dispositions pour le bon déroulement des travaux et l’évitement des désagréments, entre autres sonores, aux élèves. Le coût prévisionnel de 14 milliards de centimes a été finalement porté au double en raison de l’ampleur des travaux à y effectuer. Un autre chantier, et pas des moindres, sera aussi ouvert au niveau du lycée Rédha Houhou. Situé sur un site protégé, celui de la vieille ville, l’ancien lycée d’Aumale suscite donc un intérêt unique et nécessite une prise en charge intégrée dans la plan de la restauration du vieux bâti. Conformité aux normes et respect des styles architecturaux sont donc les maitres-mots dans ce cas. L’homogénéité du tissu urbain des édifices dans cette zone répertoriée n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité dont doivent tenir compte les restaurateurs. C’est aussi eu égard à cette particularité que les travaux accuseront encore du retard. Ce fleuron de l’éducation a fêté ses 152 années d’existence en avril dernier. Il a vu déferler des générations d’élèves dont certains sont devenus des personnalités nationales et internationales. A l’image de l’écrivain Malek Haddad, l’actuel président de l’APN Abdelaziz Ziari, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources hydriques, Abdelhak Berarhi, Abderezzak Bouhara et Abdelhamid Aberkane, anciens ministres de gouvernements précédents. D’autres noms de renommée internationale sont liés à l’histoire de cet établissement dont celui du prix Nobel 1997 de physique, le Français Claude Cohen-Tannoudji.
N.D.