Après les employeurs turcs de la société ATF, les industriels libanais installés dans la wilaya d’Annaba, c’est au tour des Japonais de faire l’objet d’une plainte des travailleurs, pour mépris de la législation algérienne en matière de salaires et de droits. En effet, hier après midi, les représentants des salariés de l’unité Aïn Abid de la société japonaise COJAAL, basée à El Chorfa, en charge du tronçon nord-est de l’autoroute est-ouest ont pratiquement fait le tour de l’ensemble des rédactions de presse à Annaba pour dénoncer l’exploitation de leur force de travail par leur employeur qui, faisant fi des derniers réajustements relatifs à la hausse du SNMG qui a grimpé de 12.000 DA à 15.000 DA, continue à pratiqué l’ancien salaire de base.
Selon les protestataires l’employeur japonais, interpellé à maintes reprises pour revoir ses pratiques salariales et se conformer aux lois en vigueur dans le pays persiste à faire la sourde oreille et reste insensible aux doléances des travailleurs. Pis encore, l’employeur japonais, indiquent-ils, ne cesse, pour étouffer l’affaire, de brandir la menace d’un éventuel dégraissage collectif si la protesta perdurait. Mais loin d’être intimidé, le collectif de travailleurs, au nombre de 350 entre employés, cadres et agents de maîtrise, entend faire aboutir ses revendications légitimes.Le partenaire social a, il y a trois jours, déclenché une grève d’une demi journée. "Nous envisageons de passer à la vitesse supérieure, nous sommes en mesure de paralyser l’ensemble des chantiers et des travaux. Nous avons sollicité l’intervention des services de l’inspection du travail, si cela n’aboutit à rien, nous n’hésiterons pas à mettre à exécution notre débrayage général", mettent-ils en garde. ``
La situation risque donc de dégénérer et pourrait avoir des répercussions sur les délais de réalisation des travaux de l’autoroute Est-Ouest, qui accuse déjà, dit-on, un grand retard.
M.R