Un grand nombre d’établissements de soins et de santé privés, à Annaba, ont sollicité la presse au sujet de la question de la commercialisation des produits sanguins, qu’ils doivent payer rubis sur l’ongle au fournisseur unique et principal, en l’occurrence le Centre hospitalier universitaire d’Annaba. Il est fait valoir, pour appuyer cette revendication, "que le sang, en tant que produit émanant de dons, ne doit pas faire l’objet de cession payante".
Le professeur Saïdia, DG du CHU, rappelle à ce sujet les conditions et les modalités d’approvisionnement de cession en produits sanguins par les centres d’hémodialyse et les cliniques privées notamment. "Le sang et les dérivés sanguins, en général, sont prélevés et distribués conformément aux prescriptions de la réglementation en vigueur rendant obligatoire le dépistage
du virus du sida, des hépatites B et C, de la syphilis... sans compter, bien sûr, les règles de bonnes pratiques pour la préparation des produits sanguins (qualification biologique) label à usage thérapeutique", explique l’éminent professeur, et de souligner que les tarifs de cession de produits sont calculés sur la base des prix de revient des poches à sang, des frais de prélèvements, des qualifications sérologiques et immuno-hématologiques, du stockage et de la distribution. Les concontrés de globules rouges peuvent atteindre jusqu’à 12 mille DA et les examens biologiques pré-transfusionnels sont également payants. "Nous n’y pouvons rien, c’est la loi. Il n’y a qu’à se référer à l’arrêté du 24 mai 98 relatif aux conditions de distributions du sang et de ses dérivés ", explique le DG.
R. M.