Autour de certaines villes comme Madaure, dans la commune de Mdaourouch (Souk Ahras), les pressoirs à huile que l’on trouve en grand nombre dans les campagnes témoignent de l’importance de l’oléiculture durant l’époque romaine, selon une spécialiste, professeur d’archéologie à l’université de Bouzaréah (Alger). Vingt-trois pressoirs ont été recensés sur les sites archéologiques, en particulier aux abords des grands axes routiers ou de certaines routes secondaires, a souligné cette spécialiste au cours d’une communication intitulée "Les pressoirs à huile de Madaure dans l’antiquité", donnée dans le cadre du colloque organisé en début de semaine, au centre universitaire de Souk Ahras. Elle a estimé que "si les recherches sur la production agricole, dans l’antiquité, en Afrique du Nord, ont confirmé que le blé occupait la 1ère place, elles établissent aussi que l’huile d’olive arrivait en seconde position, du fait d’une forte demande et des usages multiples que l’on en faisait". Les habitants de l’Afrique du Nord, a-t-elle souligné à ce propos, attachaient une grande importance durant l’ère romaine à la culture de l’olivier et à la production de l’huile qui occupait une place de choix dans la vie économique, sociale et politique. Les bassins et les pressoirs conservés jusqu’à présent à Madaure témoignent de ce fait, selon cette spécialiste qui a également mis l’accent sur l’importance de la disponibilité de l’eau pour le fonctionnement des pressoirs qui sont toujours construits à proximité de sources et de puits toujours visibles dans les vestiges de cette ville antique.