Les 2es journées de l’audit interne, organisées conjointement par l’AACIA (Association des auditeurs et consultants internes algériens) et le MBI de Sétif (institut privé de formation managériale, commerciale et financière), ouvertes avant-hier, interviennent dans un nouveau contexte économique national marqué par de plus en plus de scandales financiers. Les organisateurs ont choisi de traiter du thème de l’audit interne sous les aspects de la «prévention et de la détection de la fraude». Ceux-ci considèrent que la fraude est la maladie du XXIe siècle qui contamine l’ensemble de l’économie, de la petite entreprise aux grands groupes économiques et financiers, en passant par les associations et les administrations. Selon les organisateurs des 2es journées de l’audit interne de Sétif, qui ciblent dirigeants d’entreprises, administrateurs, auditeurs internes, contrôleurs de gestion et directeurs administratifs et financiers, la fraude coûterait 10% des revenus d’une entreprise et interpelle la réaction des entreprises par la mise en place des structures de l’audit interne. En effet, les objectifs de ces 2es journées de l’audit interne de Sétif tendent à «appréhender le lien entre l’audit interne et la fraude» par la description de la fonction de l’auditeur interne et sa compétence, l’état des lieux des risques de la fraude, les schémas des fraudes, les dispositifs de prévention et les techniques de détection de la fraude financière. Dans ce contexte, six spécialistes de l’audit et de la prévention de la fraude ont été conviés à animer les conférences au programme. Louis Vaurs est délégué général de l’IFACI (Institut français de l’audit interne), Mohamed Meziane, président de l’AACIA, Smaïl Seghir, administrateur indépendant dans le conseil d’administration du groupe CEVITAL et président de son comité d’audit, Mohamed El-Bachir Benmansour, commissaire aux comptes, Mohamed Yahiaoui, directeur général de MBI, et Lamri Djouimaâ, expert comptable agréé, et commissaire aux comptes.
L’initiative de l’AACIA et du MBI constitue une première puisque la formation dispensée au niveau du siège du MBI de Sétif aux cadres en audit interne exerçant au niveau des secteurs privés et publics bénéficie de la contribution des formateurs algériens et étrangers accrédités par l’IFACI, et sera sanctionnée d’un diplôme professionnel qui porte la griffe de l’IFACI, mais qui ouvre aussi droit à son détenteur de conduire une mission d’audit interne en toute autonomie et en conformité avec les normes internationales en vigueur.
A. B.