Une vaste opération de restauration du Monument aux morts de Constantine devra, "incessamment", débutée. Selon le président de l’Assemblée populaire (APC) de Constantine, l’étude d’aménagement de cet édifice, construit en 1930 et dédié à la mémoire des victimes algériennes de la "Grande Guerre" (1914-18), a été confié à un bureau d’étude national qui devra remettre, à l’issue d’un diagnostic, une fiche technique complète sur l’état de ce monument et proposer des solutions pour le "sauver d’une mort devenue presque certaine". Perché sur le rocher de Sidi M’cid, dominant la plaine de Hamma Bouziane, sur une hauteur de plus de 200 mètres, cet ouvrage, apte à constituer une véritable "plaque tournante" du tourisme, suscite actuellement un sentiment d’abandon et se voit livré à des actes de vandalisme. Ce lieu chargé d’histoires figure parmi les monuments phares, témoins de la majesté d’une ville qui a toujours "joué un rôle de premier plan dans la riche et tumultueuse Histoire de tout le pays", a souligné le même élu. La mise en forme de cet édifice monumental, dont la première pierre avait été posée en 1918, n’a pas été une "simple opération de sauvegarde de la mémoire" pour le colonisateur français qui a mis 12 bonnes années à le réaliser avant son inauguration par les plus hautes autorités françaises de l’époque. Ce joyau de l’histoire constituait durant les années post-indépendance un endroit de détente et de ressourcement pour les Constantinois qui venaient le visiter en famille ou en groupes d’amis. Pendant la décennie noire, le Monument aux morts a été tout simplement boudé par les citadins qui n’osaient même plus s’aventurer sur son site. Aujourd’hui, ce monument étant devenu un "repaire" pour les groupes de dealers, les autorités de la wilaya de Constantine, avant d’entamer toute opération de restauration, ont fait part de la mise en place ‘‘imminente’’ d’un poste de police, dont la mission sera d’assurer la sécurité aux visiteurs. S’agissant des inscriptions d’époque meublant les murs et les recoins de ce monument, elles seront "préservées et revalorisées par des spécialistes internationaux", selon l’APC.
A. S.