Pétards en tous genres, bombes (Chitana, Mergueza, double bombe, double canon, triple bombe, tigre…),  fumigènes et  fusées n’ont cessé d’exploser pour les premiers et de briller dans les cieux pour les seconds  dès la tombée de la nuit, sous les regards admiratifs des passants. Les parents, qui ne se sont pas empêchés de dépenser beaucoup d’argent pour faire plaisir à leurs chérubins, ont applaudi les "prouesses" de leurs enfants malgré tous les risques que ces derniers encouraient ; certains pétards éclataient tels des boulets de canons. Il faut dire que les produits pyrotechniques se sont vendus comme des petits-pains et ce, malgré les prix pratiqués, leur interdiction de vente et leur dangerosité. Mila a vécu au rythme des explosions. La fête du Mawlid ennabaoui echarif, sacrée aux yeux des Mileviens, a duré jusqu’au petit matin pour certains ; de fortes explosions ayant marqué le silence de la nuit et réveillé les dormeurs. L’anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (QSSL)  a été fêté dans la joie et la liesse au grand bonheur des enfants et des adultes. Dans les mosquées, des veillées religieuses ont été organisées et les fidèles ont marqué de leur présence ce grand évènement, récitant et psalmodiant des versets du Coran.
 A l’intérieur des  maisons, les femmes, après avoir préparé un repas de circonstance, de la "rechta", de la "chakhchoukha" ou de la" trida (m’rabâa)" au poulet ou à la viande, ont  allumé des bougies tout en  encensant les chambres de "ân’ber" et de" djaoui", car cela fait partie des us et coutumes des populations mileviennes. Enfin, le henné a couronné la fête et a recouvert de rouge les mains innocentes de toutes les fillettes.
Z. A.