Selon le directeur du parc national d’El-Kala (PNEK), un plan de gestion des sept zones humides de la wilaya d’El-Tarf sera "finalisé cette année". Le plan, issu d’un "brain storming" qui aura mis à contribution l’ensemble des parties intervenantes, sera axé, selon M. Moncef Bendjedid, sur "la valorisation économique et touristique" des sites ciblés, sur "l’exploitation rationnelle des richesses et leur protection" et sur "la levée des contraintes pouvant entraver la bonne gestion de ces espaces névralgiques et fragiles, tout en restant dans la logique de sauvegarde des sites classés sur la liste Ramsar". Rappelant que les zones humides figurent parmi les milieux les plus productifs au monde, il a révélé que le plan de gestion attendu sera fondé sur une "stricte application des textes relatifs à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable, notamment la loi du 19 juillet 2003". Dans ce cadre, les concessionnaires exploitant les lacs et les mouillères seront "tenus à certaines obligations pour la sauvegarde du patrimoine naturel", dont l’exploitation devra s’appuyer sur une "gestion rationnelle des ressources naturelles dans le cadre de l’application du processus de développement durable", selon le directeur.
La recherche scientifique au niveau du PNEK et son complexe de zones humides "mettra à la disposition de l’humanité un stock inépuisable de connaissances fondamentales", d’où la nécessité de prendre en compte la gestion multisectorielle de ces zones humides, dont cinq sont une partie intégrante du parc national. Il s’agira, à ce propos, de définir le rôle de chacun des intervenants, notamment les services de l’hydraulique, de l’agriculture et des forêts, selon le même responsable, pour qui cette "synchronisation des actions" sera la pierre angulaire du plan d’action attendu pour 2010. La wilaya d’El-Tarf compte sept zones humides, à savoir les lacs Tonga, Oubeïra, Mellah, Bleu, Noir et des Oiseaux, en plus de l’aulnaie de Aïn Khiar.
M. F.