Au fil du temps, la passivité des conseils municipaux successifs et l’absence avérée de civisme chez une majeure partie de la population ont contribué à la clochardisation du chef-lieu de wilaya censé être une vitrine et une locomotive de la région. Dans un passé récent, les garde-champêtres accomplissaient avec rigueur leur mission au niveau de l’ensemble du territoire de la commune et veillaient scrupuleusement au respect des arrêtés municipaux. Les agents de la sûreté de wilaya effectuaient régulièrement des rondes salutaires, et il faut convenir que cela avait contribué à la qualité du cadre de vie, à la quiétude et à la sécurité de la population.
Le phénomène de l’exode rural qui s’était traduit par l’émergence de bidonvilles hideux au niveau des quartiers périphériques de la ville, notamment ceux de Oued-Maïz, Hadj Embarek, Bouguerguer, Hafsi et M’Rabet-Messaoud, a créé un cortège de nuisances qui prennent de l’ampleur ces dernières années. Des familles entières ont quitté leurs terres natales, déserté les mechtas jadis florissantes pour s’établir à Guelma où certaines ont édifié des villas, essentiellement des R+1 ou R+2 dotés de magasins et garages au rez-de-chaussée. Conservant leurs us et coutumes ancestrales, les nouveaux occupants n’éprouvent aucune gêne puisqu’ils osent élever des troupeaux d’ovins et quelques bovins au sein de leurs habitations. Cette situation répréhensible agresse la qualité de vie du voisinage confronté à l’émanation d’odeurs nauséabondes, au bruit perpétuel et à l’amoncellement de foin et purin sur la voie publique ! Désormais, il n’ est pas rare d’assister aux "promenades" de vaches et moutons au sein des cités, terrains vagues, espaces verts, rues et même boulevards de la ville de Guelma ! Un appel pressant est lancé aux édiles de la ville du 8-Mai-1945 dont le rôle est de veiller au bien-être, à la salubrité et à la santé de leurs administrés.
H. B.