Le dossier de la santé et celui de la culture ont été au centre des débats lors de la session de l’APW de Souk-Ahras, mardi et mercredi derniers, au siège de la wilaya. Le rapport de la commission de la santé et des affaires sociales ainsi que les débats ayant suivi ont mis à nu de graves insuffisances dans un secteur censé être le fer de lance du développement, puisqu’il y va de la santé du citoyen, principal capital du pays. De l’absence d’ambulances dans certaines communes, aux salles de soins fermées depuis des années en passant par les scandales financiers qui ont éclaboussé les secteurs sanitaires, les erreurs professionnelles, l’orientation des malades vers les cliniques privées - aux prestations onéreuses - par certains médecins, aux lits et couvertures crasseux... et la liste reste longue. Des carences qui témoignent d’un secteur encore malade. L’intervention du premier responsable du secteur, le Directeur de la santé et de la population (DSP) a néanmoins quelque peu rassuré l’assistance en déclarant que le secteur bénéficiera, bientôt, de 17 ambulances dont 2 médicalisées, d’un centre d’hémodialyse à M’daourouche d’un AP de 15 milliards de centimes, tout en précisant que le projet de l’hôpital de cette même ville d’un AP de 147 milliards de centimes accuse du retard à cause des appels d’offres jugés infructueux. Sur ce dernier point les élus de Sedrata ont, à leur tour, sollicité en votant une motion, la programmation d’un hôpital dans leur ville. Concernant l’orientation des malades vers des cliniques privées, le DSP déclare n’avoir reçu aucune plainte des patients. Le wali a, quant à lui, apporté la solution au problèmes des travaux de réfection des vieilles infrastructures soulevé par l’assemblée et qui continue à ronger les caisses de l’État en proposant la construction de nouveaux blocs à chaque fois que l’occasion s’en présente, ceci au lieu de gaspiller de l’argent, de même qu’il a exigé l’autonomie des hôpitaux en eau potable en construisant de bâches à eau. La seconde journée a été consacrée à l’étude du dossier de la culture, le directeur du secteur a demandé de s’investir corps et âme dans la réalisation d’un pôle culturel sur la zone 8 comprenant une maison de la culture, un théâtre de plein air, un institut de musique et une bibliothèque communale. Le wali de son côté a réservé 1,5 milliard de centimes afin d’encourager les associations faisant partie du secteur de la culture tout en proposant aux différentes institutions de l’État (APC, APW,…) d’opter pour l’achat d’œuvres artistiques dans le but d’inciter leurs auteurs à faire plus d’efforts et les aider ainsi à s’autofinancer.