Caricature Sidou
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El Tarf, 2ème colloque sur la base de l’Est |
Sous le thème "feu si Abderahmane Bensalem" |
10 Octobre 2009 |
C’est dans une salle archicombe que s’est tenue la seconde édition du colloque sur la base de l’Est qui était une véritable force de frappe durant la Révolution de 54. Cette deuxième édition a traité du "Cas de si Abderrahmane Bensalem" un baroudeur ne connaissant ni fatigue ni faiblesse. La manifestation a été organisée par l’Organisation des anciens moudjahine. Les débats se sont déroulés dans la salle Bechine au chef- lieu de la wilaya d’El Tarf. De prime abord, nous dirons simplement que la salle ne se prêtait pas à un colloque d’une pareille importance, de nombrex participants ont été contraints de suivre le débat en restant à l’extérieur. De milliers de moudjahidine se sont déplacés de plusieurs wilayas du pays. Cette deuxième édition a porté sur le "cas de Abderahmane Bensalem", l’un des glorieux baroudeurs de la Révolution du 1er Novembre 54. Le commandant Bensalem est né en 1923 dans le douar de Chebna dans la commune de AÏn Kerma, mort le 9 octobre 1980, à Bouhendef alors qu’il se recueillait sur la tombe de l’un de ses compagnons d’armes tombé au champ d’honneur, en l’occurrence Tayeb Djebbar, l’un des artisans du déclenchement de la Révolution de 54. Une zone où le défunt avait organisé une vaste opération ayant occasionné de lourdes pertes aux forces coloniales. La vie du grand combattant Bensalem est jalonnée de hauts faits historiques et révolutionnaires. Les témoignages, au cours de ce colloque, de ses anciens compagnons d’armes sont parlants : "Si Abderahmane grand homme a su provoquer de grands événements". Au déclenchement de la Révolution, il était officier "appelé" au sein de l’armée française, mais il avait consacré tous ses efforts à contacter les chefs maquisards dans la région afin de pouvoir les rejoindre avec armes et munitions. Dès son jeune âge le défunt avait l’Algérie au cœur. Il a rejoint Bethia dans la daïra de Bouhadjar, il y exécuta un plan, qui reste à ce jour, gravé dans l’histoire : à la tête d’une unité de soldats de l’armée coloniale et en compagnie d’autres nationalistes, il éliminera les soldats français et rejoindra les rangs de l’ALN en 1956 dans la région de Kroun Aïcha à Bouhadjar El Tarf. C’était, dit-on, un combattant très dangereux et intransigeant, qui n’acceptait aucune forme de compromission. Il faisait subir perte sur perte aux forces coloniales en poste dans la région. Au cours de la lutte armée, il employa ses connaissances acquises de la guerre d’Indochine puisque il y a participé aux côtés de Giap, utilisant les stratégies dans l’organisation des batailles. C’était un stratège, intelligent et d’une vision claire. Ces qualités lui ont permis de conquérir l’estime de tous ses compagnons d’armes. On le nommait même "Khaled Ibn Oualid " du fait qu’il a été toujours juste dans ses jugements. Si Abderahmane avait une vision unique et globale l’Algérie avant toute chose. Durant la révolution, il assura le commandement de l’acheminement des armes et de toutes les opérations militaires de la région Nord, notamment les wilayas II, III et IV. Le cas de Bensalem est unique, un journaliste yougoslave l’a suivi durant toute la Révolution armée et a fait éditer un recueil biographique en rapportant toutes les actions entreprises par ce combattant, activement recherché par l’armée française. C’était un chef historique ayant une foi, un engagement total et inébranlable vis-à-vis de la Révolution armée. Abderrahmane Bensalem a été également membre de la révolution, responsable de l’école de Cherchell juste après l’Indépendance.
Par : Saber Mourad
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