Elle est bien révolue l’époque où les événements heureux se fêtaient en la seule présence des parents et invités de la maison, lesquels dégustaient, autour d’une meida conviviale, un délicieux couscous garni pour invoquer la baraka. A présent, les coutumes ont évolué et les valeurs ont changé pour laisser place au faste, aux grands rendez-vous et à des réjouissances de plusieurs jours. Pour la célébration des fiançailles, de mariage ou de circoncision, la location d’une salle des fêtes s’avère incontournable pour abriter, dans une ambiance animée des centaines d’invités qui auront droit à un repas pantagruélique et une soirée inoubliable animée par une troupe musicale locale. Désormais chaque famille, quel que soit son statut social est tenue de réserver une salle des fêtes et dans le cas contraire, elle ferait l’objet de critiques et médisances de la part du voisinage.
Compte tenu de la forte demande, il existe actuellement une trentaine de salles de fêtes à Guelma, certaines ne sont même pas agréées par les pouvoirs publics. Les tarifs varient entre 3 et 10 millions de centimes la journée, selon les conditions offertes à savoir standing, climatisation, indemnités, disc jockey, etc.
Dès la matinée, la salle est envahie par la famille hôte qui s’attèle à confectionner les différents plats sous la houlette d’un chef cuisinier, à décorer les lieux, à recevoir les invités, à servir des gâteaux aux amandes et autres noix et pistaches, des jus, du café, en attendant le repas de la noce, l’orchestre et les danses effrénées.
Les gérants des salles disposent d’un carnet de commandes très chargé et gare aux retardataires. Il est sage de réserver la salle des fêtes plusieurs mois à l’avance en déboursant un cautionnement conséquent. De toute évidence, Guelma vit, durant les vacances estivales, au rythme des fêtes familiales auxquelles prennent part les familles émigrées de partout au pays natal.