Déguster du maïs grillé est une mode bien ancrée dans les esprits des populations miléviennes, et ce, depuis la nuit des temps. Aussi, en période estivale, saison qui coïncide avec l’apparition des épis de cette délicieuse graminée, beaucoup d’enfants et d’adultes se transforment en vendeurs de maïs et font de très bonnes affaires. «Je me fais beaucoup d’argent en vendant ce produit, car les gens en consomment beaucoup. Parfois, je n’arrive pas à satisfaire la demande toujours croissante des personnes qui en raffolent, il faut dire que certaines en mangent deux ou trois et n’oublient pas d’en emporter avec elles.» Nous confiera aâmi Tahar. Chaque été, il s’approvisionne en charbon et installe son brasero après avoir au préalable négocié l’achat de maïs chez un agriculteur à des prix moindres que ceux pratiqués dans les marchés.
Le maïs est acheté à la pièce et son prix varie entre 12 et quinze dinars, parfois moins, selon le calibrage. Le prix de vente, quant à lui, oscille entre 20 et 25 dinars.
Malgré la chaleur, du soleil et celle du brasier, debout devant leurs braseros, têtes recouvertes de casquettes, habillés de T-shirts et tout en sueur, les marchands de maïs, installés aux angles des rues et de places très fréquentées, sont littéralement assaillis par les acheteurs des deux sexes. «L’odeur du maïs est alléchante et attire inéxorablement les amateurs de cette graminée» nous explique aâmi Tahar. «Dire que la vente de maïs ne rapporte pas est un grand mensonge, car les bénéfices sont substanciels surtout si vous choisissez un lieu très fréquenté par les citoyens ou une route à grande circulation, le mais se vend comme des petits pains, croyez-moi, c’est un très bon investissement pour ceux qui ne craignent ni les coups de soleil, ni les coups de chaleur» nous avouera aâmi Tahar, le sourire aux lèvres.
"Un sceau d’eau, du sel, des épis de maïs, du charbon et beaucoup de courage sont les seuls ingrédients pour devenir marchand de maïs» conclura aâmi Tahar.