Les visiteurs et les curieux venus au centre culturel Al-Khalifa, où se tient la manifestation, ont eu droit à une «démonstration vivante» des opérations de don de sang avec tout le procédé technique de séparation des composants.

Le Centre de transfusion sanguine de Constantine a célébré, samedi passée, la Journée mondiale du don de sang qui intervient chaque 14 juin et dont le slogan pour cette année est : «Le monde a besoin de sang neuf.» En la matière, la troisième ville du pays est classée première sur l’échelle nationale. Selon le Dr Linda Boubguira, responsable du centre en question, Constantine recense 34 mille donneurs volontaires, dont 52% à titre permanent. Ces statistiques en évolution incessante lui ont valu les félicitations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010. Cette institution aurait même demandé «l’envoi de documentaire audiovisuel sur les opérations de don menées à Constantine».
Les visiteurs et les curieux venus au centre culturel Al-Khalifa, où se tient la manifestation, ont eu droit à une «démonstration vivante» des opérations de don de sang avec tout le procédé technique de séparation des composants. Autre nouveauté, selon toujours notre interlocutrice, elle concerne les donneurs. Désormais, pour effectuer un don, tout volontaire doit prendre rendez-vous auprès des services compétents sur toute la période allant du 10 juin au début août prochain. Cette démarche est motivée par le souci «d’une meilleure conservation des plaquettes», dont la durée de vie est estimée à seulement cinq jours.
Il y a quelques années, les différentes opérations de dons de sang affichaient un succès mitigé. Il aurait fallu repenser la stratégie déjà adoptée pour pouvoir remporter les résultats exceptionnels brandis, non sans fierté, par les responsables. Au lieu «d’attendre les éventuels donneurs, on a préféré aller à leur rencontre», précisera le Dr Boubguira lors de la célébration de la Journée maghrébine, le 30 mars dernier. Les camions de collecte ont ainsi sillonné différentes communes et d’innombrables centres urbains pour faire le «plein de poches». Une politique qui s’est révélée fort payante puisque 83% du chiffre global est issu des collectes mobiles. Avec l’entrée en fonction, il y a deux mois, du centre régional de transfusion, implanté sans la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l’amélioration du rendement en matière de collecte et de distribution «n’en sera que renforcée».
Pour sa part, le Dr Issam Abada, spécialiste du centre de transfusion sanguine du CHU de Constantine, a indiqué que les besoins en sang frais se font ’’beaucoup désirer en été’’, ce qui a incité les spécialistes locaux à intégrer, dans leur programme de sensibilisation de cette année, un mode basé sur l’engagement des potentiels donneurs volontaires de respecter un planning s’étalant du 20 juin au 10 août, une période de ’’vaches maigres’’ quant à la collecte de ce liquide indispensable à la vie.
Le but de cette action étant de procurer à n’importe quel moment de la saison chaude du sang total en qualité et en quantité suffisantes nécessaires à la préparation des trois composants vitaux, à savoir les plaquettes ou concentrés plaquettaires, dont la durée de conservation ne peut dépasser cinq jours et qu’on ne peut, donc, pas stocker en réserve pour les utiliser le moment voulu, le plasma et le concentré érythrocytaire, communément appelé concentré de globules rouges, a-t-il précisé.