Pour le simple plaisir de découvrir une autoroute, un peu par curiosité, des centaines de familles de Bordj Bou-Arréridj se sont "ruées" en voiture juste après l’ouverture, dimanche, du tronçon de l’autoroute reliant les Bibans à Sétif, vers la capitale des Hauts-Plateaux, a-t-on constaté lundi. "C’est un plaisir de conduire sur ce tronçon de 60 km entre les deux villes, en 20 minutes et en toute sécurité", s’exclame, ravi, Nouari K., un père de famille empruntant pour la première fois l’autoroute, depuis la commune d’El-Achir où il réside, afin de rejoindre, avec femme et enfants, le parc d’attractions de la ville de Aïn El-Fouara. Avant l’ouverture de ce tronçon entre les deux wilayas, les usagers de la route nationale n°5 mettaient parfois plus de deux heures pour boucler cet itinéraire, en raison des embouteillages habituellement observés dans les communes de Sidi Embarek, Aïn Tagrout, Mahdia ou Aïn Arnat. Le seul "bémol", comme a tenu à le signaler Nouari, a trait à la vitesse excessive de certains automobilistes sur l’autoroute qu’ils considèrent, dit-il, comme une sorte de "défouloir". Il faudrait, selon lui, "plus de contrôles et davantage de plaques de limitation de vitesse pour éviter de regrettables accidents". Selon un cadre de la Direction des transports de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, "plus de 60 mille véhicules en provenance des wilayas de Bordj, M’sila et du centre du pays empruntent quotidiennement ce tronçon de 60 km", c’est pourquoi, estime-t-il, il est nécessaire de rappeler en permanence qu’une "autoroute, ce n’est pas un circuit de formule 1". Pour Makhlouf B. (59 ans), un chauffeur de taxi collectif travaillant sur cet axe depuis plus de 25 ans, "la période estivale va donner lieu au déplacement de milliers de familles bordjiennes vers la ville de Sétif, toujours attractive avec son parc d’attractions et surtout ses magasins où les femmes aiment à faire des emplettes en vue des fêtes de mariages". Makhlouf se joint aux responsables locaux des deux wilayas voisines pour appeler à la prudence et rappeler, à son tour, que l’autoroute c’est un "confort de plus pour les usagers et non le théâtre des exploits des fous du volant".
APS