Le développement des secteurs de la culture et du tourisme, dans la wilaya de Souk Ahras, est bloqué par l’absence de structures d’accueil adéquates. L’hôtellerie constitue un lourd handicap car la ville de Souk-Ahras dispose de quatre semblant d’hôtels qui sont loin de satisfaire le simple voyageur. L’hôtel Sidi Messaoud (4 étoiles) est fermé depuis des années, alors que le seul qui peut sauver la face et le Medjerda (3 étoiles) mais sa petite capacité ne peut en aucun cas abriter une quelconque manifestation.
Pourtant la wilaya de Souk-Ahras est une wilaya touristique par excellence. Elle a été, en raison de sa position stratégique, le carrefour des civilisations numide puis romaine et, enfin, berbère. Elle fut un lieu de fortifications militaires (Madaure, Tifech, Khemissa). On y trouve du tourisme culturel sur le circuit Saint-Augustin qui renferme son olivier au chef-lieu de wilaya ainsi que le site romain de Madaure, à Mdaourouche, érigé sous le règne de Vespasien, dont l’université en son temps fut la plus grande et la plus connue du continent africain, sans oublier le site numide de Thubercicus Numidarum, à Khemissa, avec sa piscine, son forum et surtout son théâtre semblable à celui de Timgad. Ces cités antiques sur lesquelles plane encore l’âme de grands noms : Apulée de Madaure, le romancier Maximums le grammairien, Sainte-Christine la Martyre ou Saint-Augustin, connu pour ses œuvres (la cité de Dieu et les confessions), des noms qui attestent, vingt siècles après, du génie architectural de l’époque. A noter que tous ces sites sont dans un parfait état de conservation. Dans la commune de Zouabi se dressent encore des peintures rupestres géantes, datant de 7 mille ans, mises au jour en 1892 par le chercheur français Barnelle.
W. M.