L’appareil en question, fruit d’un don de l’association Dawia, présidée par l’homme d’affaires Djillali Mehri, n’est toujours pas fonctionnel, six ans après sa réception.
Le manque de personnel qualifié serait derrière sa mise au placard, nous a-t-on dit à l’époque. Des tentatives pour le faire fonctionner ont eu lieu par le passé, mais par la suite, plus rien.
Il a été même, assure-t-on, utilisé à des moments et à des exceptions au profit de malades présentant des complications. Nonobstant des exceptions par-ci par-là, les malades de la wilaya de Jijel ont très peu de fois bénéficié des services du scanner de l’hôpital Med Seddik-Benyahia de Jijel, soulevant par là moult interrogations, notamment parmi les malades les plus démunis, orientés à chaque fois vers les cabinets privés pour se faire passer un scanner à un prix exorbitant.
Il faut dire que cette situation intenable, et qui n’a que trop duré, au motif d’un manque de spécialiste pour faire fonctionner un tel appareil, ne tient plus la route et reste peu convaincante pour beaucoup de monde, six ans après l’acquisition de l’appareil.
Une situation qui a fait sortir le chef de l’exécutif de ses gonds lors de son intervention à la deuxième session de l’APW. A ses yeux, cette situation de fuite en avant n’aura plus à l’être à l’avenir.
Il a même menacé, en des termes à peine voilés, de recourir à d’autres moyens pour atténuer les souffrances des malades et leur assurer une meilleure prise en charge dans les différentes structures de santé.
Le wali, en réponse à certaines interrogations des élus, n’a pas mâché ses mots en direction de ceux qui orientent les malades vers les cabinets privés pour des consultations qui devraient se faire normalement au niveau des établissements publics de santé, chose qui n’est pas tolérable, surtout que des milliards sont injectés chaque année par l’Etat pour assurer une meilleure qualité de service dans nos structures de santé, dira-t-il.
A titre indicatif, le secteur de la santé a bénéficié, en 2009, d’une enveloppe de 43,5 milliards de centimes pour la réalisation de cinq opérations. Dans le même sillage, la couverture sanitaire s’est nettement améliorée avec le recrutement de 15 médecins spécialistes et 150 cadres paramédicaux, avec un ratio d’un médecin pour près de 3 mille habitants et un paramédical pour 453 personnes.