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Souk-Ahras, culture et tourisme
Otages des structures d’accueil
22 Mai 2010

L’absence de structures d’accueil adéquates à Souk-Ahras, dans l’hôtellerie surtout, constitue un lourd handicap qui va à l’encontre de tout projet de développement des secteurs de la culture et du tourisme.

Pourtant, la ville de Souk-Ahras dispose de quatre semblant d’hôtels qui sont loin de satisfaire le simple voyageur. L’hôtel Sidi Messaoud (4 étoiles) est fermé depuis des années, alors que le seul qui peut sauver la face et le Medjerda (3 étoiles) mais sa petite capacité ne peut en aucun cas abriter une quelconque manifestation. Pour rappel, la wilaya de Souk-Ahras est une wilaya touristique par excellence. Elle a été, en raison de sa position stratégique, le carrefour des civilisations numide puis romaine et, enfin, berbère. Elle fut un lieu de fortifications militaires (Madaure, Tifech, Khemissa). On y trouve du tourisme culturel sur le circuit Saint-Augustin qui renferme son olivier au chef-lieu de wilaya ainsi que le site romain de Madaure, à Mdaourouche, érigé sous le règne de Vespasien, dont l’université en son temps fut la plus grande et la plus connue du continent africain, sans oublier le site numide de Thubercicus Numidarum, à Khemissa, avec sa piscine, son forum et surtout son théâtre semblable à celui de Timgad. Ces cités antiques sur lesquelles plane encore l’âme de grands noms : Apulée de Madaure, le romancier Maximums le grammairien, Sainte-Christine la Martyre ou Saint-Augustin, connu pour ses œuvres (la cité de Dieu et les confessions), des noms qui attestent, vingt siècles après, du génie architectural de l’époque. A noter que tous ces sites sont dans un parfait état de conservation. Dans la commune de Zouabi se dressent encore des peintures rupestres géantes, datant de 7 mille ans, mises au jour en 1892 par le chercheur français Barnelle.

Le tourisme thermal
Pour les amateurs du tourisme thermal, la wilaya de Souk-Ahras dispose de deux sources aux vertus thérapeutiques incontournables. La première source, Hamam Zaïd en l’occurrence, située dans la commune de Ouled Driss, attire quotidiennement des centaines de familles de Souk-Ahras et des wilayas limitrophes pour la cure et la détente d’où la construction d’un complexe thermale à l’image de celui de Khenchela (Hamam Essalehines) s’impose. La seconde (Hamam Tassa), située dans la commune de Ouillen, est plus connue pour ses bienfaits sur la peau..

Hammam Zaïd : un véritable joyau
Pendant les vacances et les jours fériés, les Souk-Ahrassiens se ruent vers les lieux de détente que leur offre la nature en l’absence de parcs de loisirs ; des lieux qui avec un peu d’investissement offriront à nos familles, en particulier, et aux touristes, en général, des lieux de détente et de loisirs inégalables. A l’Ouest, les opportunités d’investissement touristique aux abords du barrage de Aïn Dalia sont énormes et prometteuses, en témoignent les dizaines de familles qui s’y dirigent chaque soir pour se ressourcer et changer d’air, après une dure journée de travail. D’ailleurs, l’idée d’un tel projet a été prise au sérieux par les responsables du secteur en vue d’une relance économique et touristique dans la région. Au Sud, et plus exactement entre Taoura et Mdaourouche, se dressent les sept lacs de Burgas qui offrent au visiteur un climat sain, une vue paradisiaque et un lieu de détente digne des meilleurs endroits au monde. Les différents sites climatiques, les forêts denses et luxuriantes qui couvrent 29% de la superficie de la wilaya, les montagnes aux altitudes variant entre 1.260 et 1.400 mètres offrent aux sportifs l’endroit idéal pour toute préparation précompétitive et aux amateurs du tourisme climatique et de montagne une multitude de potentialités qui ne demandent que la mise en place d’infrastructures d’accueil et quelques canaux pour commercialiser le produit. D’ailleurs, le choix de Aïn Sennour et Burgas pour installer les instituts sportifs au premier et vétérinaire au second n’était pas fortuit. Il y a lieu de signaler que la région de Souk-Ahras a été épargnée d’une industrialisation sauvage (usines), ses paysages ont aussi été épargnés de l’avancée du béton. En effet, c’est l’une des régions qui est restée vierge avec des paysages d’une telle beauté, préservés de toute pollution, ce qui est en soit un facteur positif et un fait majeur. Les communes de Aïn Zana et Hedada, à l’est du chef-lieu de wilaya, et Mechroha au Nord, avec leurs forêts denses et la multitude d’espèces animales et végétales, qui font la diversité de ses faunes et ses flores, ont poussé la Direction du tourisme de la wilaya, selon son directeur Titah Saïd, à programmer deux zones d’expansion touristique à Aïn Zana, la premiere de 800 ha au lieu dit Fhiss et la seconde de 600 ha à Ma Lahmar, une troisieme de mille ha à Kharouba (commune de Khedara) et une quatrième de 1.500 ha au lieu dit Mghassel (commune de Mechroha). Cela dit, l’implantation d’un parc zoologique dans cette zone humide devient impérative.

Par : Kaddour Mehri

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