La wilaya de Jijel possède plusieurs zones humides et plans d’eau. Outre la réserve humide de Beni-Belaïd (600 hectares), classée dans la liste Ramsar, cette région possède aussi deux autres lacs naturels, notamment les marais Ghedir Beni Hamza (El-Kennar, dans la daïra de Chekfa), un site d’environ 36 hectares fréquenté par une trentaine de types d’oiseaux, et celui dit Ghedir El-Mredj (Taher), d’une beauté exceptionnelle et couvrant une superficie de cinq hectares.
De nombreux cours d’eau font également partie du patrimoine naturel de cette région septentrionale. Certains sont permanents et traversent les massifs montagneux pour se jeter dans la mer. On citera les Oued Taza, Bourchaïd, Kissir, Mencha, Djendjen, Zhour, Dar Oued El-Kebir et Azirou. Ces cours d’eau constituent des parcours de promenade grâce à la fraîcheur qu’ils procurent avec une végétation luxuriante et abondante. Le parc de Taza, qui s’étale sur une superficie de 3.807 hectares, se situe à proximité des Babors et s’ouvre sur la mer Méditerranée dans un golfe à l’ouest de la wilaya. Il est inclus dans le réseau mondial des réserves de la biosphère de l’Unesco.
Ce parc renferme des écosystèmes marin et terrestre où l’on dénombre plusieurs espèces végétales protégées par la loi. Parmi sa faune importante figure le singe magot, une espèce rare et endémique à l’Afrique du Nord. Pas moins de 146 espèces faunistiques parmi les mammifères et les oiseaux y sont recensées, auxquelles il faudra ajouter 15 espèces de mammifères. Un total de 134 types d’oiseaux (dont la sittelle Kabyle, symbole et particularité du parc) y est également dénombré.
Après avoir existé dans les forêts des Babors, ce volatile fut découvert sur les étendues du Parc national de Taza. En matière de flore, 435 espèces végétales ont été inventoriées dans le parc (sur environ 3.139 espèces que compte le pays) en sus de 135 champignons et 147 plantes médicinales, selon les responsables du parc.