Des adolescents qui exhibent un cran d’arrêt, une hache ou tout autre objet tranchant est une scène devenue courante. Les batailles rangées qui éclatent çà et là sont généralement le résultat de rixes entre deux groupes rivaux.
Les derniers jours de Ramadhan ont vu une recrudescence anormale des vols par effraction à Souk-Ahras, surtout à la cité Berral-Salah, selon des sources concordantes. La méthode utilisée par les voleurs consiste, selon ces sources, qui ont préféré ne pas divulguer plus de détails dans l’intérêt du bon déroulement des enquêtes diligentées par les services de la police judiciaire et scientifique, à épier leurs victimes et à s’assurer que le logement est vide pour ensuite passer par la cour et forcer la porte qui donne sur cette cour ou la fenêtre de la cuisine à l’aide d’un arrache-clous sans être remarqué. Le nombre de maisons qui ont connu des visites nocturnes pendant les deux dernières semaines dépasse l’imaginaire et le sang-froid dont font preuve ces voleurs n’augure pas de meilleurs jours pour les citoyens de Souk-Ahras. A la cité Chaâbani, trois forfaits ont été signalés en 48 heures pendant le mois de Ramadhan. Dans celle de Djenane Teffah, il est recensé une moyenne de trois vols par mois. Les suspects sont tous des repris de justice qui, après avoir purgé leurs peines ou bénéficié de grâce, ont récidivé. Et pour mettre fin à ce fléau, les services de sécurité ont multiplié les investigations dont certaines ont déjà abouti. Les causes de ce fleau sont multiples. La démission parentale et la déperdition scolaire en sont les facteurs les plus en vue. Souk-Ahras est aussi une wilaya où le taux d’agressions à l’arme blanche nous donne l’impression de vivre à l’ère de la pierre où le recours au sabre n’était pas prohibé. Des adolescents qui exhibent un cran d’arrêt, une hache ou tout autre objet tranchant est une scène devenue courante. Les batailles rangées qui éclatent çà et là sont généralement le résultat de rixes entre deux groupes rivaux. Et les conséquences qui en résultent sont déplorables. 1.400 cas d’attaques à l’arme blanche ont été enregistrés durant seulement un mois, selon une source du service des urgences hospitalières.