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Aïd el-Fitr à l’est du pays
Aux senteurs d’antan
13 Septembre 2010

La célébration de l’Aïd el-Fitr à travers l’ensemble des wilayas de l’Est du pays n’a pas été du tout altérée par la vie moderne puisque cette fête religieuse a réussi à conserver son caractère distinctif malgré les changements observés dans les préparatifs.

Juste après la prière de l’Aïd, les citoyens, dans une fraicheur tranchant avec la canicule des dernières semaines, ont donné libre cours au rituel qui accompagne cette fête dont "la visée principale est le maintien des relations parentales et amicales entre les membres de la famille musulmane", ont souligné les imams lors des prêches consacrées à cet évènement sacré.
Les mosquées de la wilaya d’Annaba étaient remplies comme un oeuf. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, ont agrémenté l’ambiance fraternelle des mosquées par un décor lumineux et chargé d’émotions.
Cette grande ville qui renoue à l’occasion de chaque Aïd avec l’ambiance d’antan. La place d’arme, quartier populaire s’il en est, redevient lors de chaque Aïd la destination préférée des annabis qui aiment à s’y retrouver au milieu des piaillements des tout-petits.
Des nuées d’enfants se sont accaparés dès potron-minet les ruelles de ce vieux quartier pour prendre des photos en exhibant leurs habits tout neufs achetés pour l’occasion.
Batna, la capitale des Aurès a elle aussi sa façon de dire "exit la modernité et vive le traditionnel" en ces jours de piété et de foi. "La grande maison", ce rituel qui consiste en le regroupement des membres de la famille au foyer parental "EDar El Kebira" pour souhaiter mutuellement et collectivement bonne fête figure parmi les principales traditions que les familles de Batna respectent depuis des temps immémoriaux.
Dans un climat tout en convivialité, les familles Batnéennes se sont rendu visite et échangé plats et autres gâteaux fait maison. Le "calvaire" du manque de transport revient malheureusement comme à chaque Aïd, suscitant embarras pour les familles qui n’ont pas de véhicule. Ces dernières se rabattent sur l’option SMS via le portable pour souhaiter un Aïd Mabrouk (bonne fête) à la famille et aux proches. En revanche, les désagréments engendrés par le manque de moyens de transport, notamment durant le premier jour de cette fête religieuse, n’étaient pas au rendez-vous dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj où les responsables locaux ont tout prévu pour permettre aux familles de se déplacer aisément.
Aïd el-Fitr dans la wilaya de M’sila a été cette année synonyme de "débrouille" pour de nombreux jeunes de cette région qui ont procédé, dès la matinée, à l’installation de "gargotes mobiles" proposant tout un assortiment de grillades aux passants.
La célébration de l’Aïd el-Fitr dans la wilaya de Guelma a de tout temps été un moment familial fort et privilégié et l’occasion de rassemblements sociaux.
La préparation d"el Bradj", un gâteau fait à base de dattes que l’on distribue avant la prière d’El Fadjr à travers l’ensemble des mosquées de cette contrée demeure un symbole très significatif annonçant l’arrivée de l’Aid Es-Seghir.
Les personnes âgées et les enfants hospitalisés ont été les chouchoutés des familles de la wilaya de Souk Ahras qui ont tenu en ce premier jour de l’Aïd à leur rendre visite. Des cadeaux et autres gâteaux ont été offerts à ces personnes dont le sort a voulu qu’elles passent l’Aïd loin de chez elles.
L’Aïd dans la ville de Biskra a gardé intact sa saveur et son ambiance si particulière. En effet, et après la prière de l’Aïd les familles de cette région se sont dirigées vers les cimetières, quant aux bambins ils ont envahi les ruelles et les artères du centre ville vêtus d’habits neufs de toutes les couleurs.
Dans la ville du Vieux Rocher, l’Aïd a également été célébré dans la pure tradition. Les familles Constantinoises ont su comment rester originales en prenant soin de ne déroger à aucune des coutumes propres à cette région.
Le henné qui enjolive les mains et les pieds des femmes constantinoises à l’occasion de l’Aïd reste l’un des révélateurs de la préservation des vieilles traditions héritées des ancêtres.
A Skikda, Mila, Jijel, Oum El Bouaghi, Khenchela, et Tebessa, La fête de l’Aïd s’est déroulée dans la même atmosphère de joie et de sérénité, marquée, a-t-on observé par une amabilité assez inhabituelle des automobilistes qui se sont montrés, en ce jour, aimables et très courtois.
Enfin à Sétif, où l’Aïd a été fêté dans la même atmosphère de joie et de communion, beaucoup d’esprits étaient tournés vers la capitale tunisienne où l’Entente locale en découdra, samedi soir, avec l’Espérance deTunis en ligue des champions africains de football.
Des dizaines de voitures, klaxons au vent et parées des couleurs du club-phare des hauts plateaux, ont pris la route dans la matinée de ce premier jour de fête en direction de Tunis, accentuant le climat d’allégresse dans la cité de Ain Fouara.
APS


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