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Matelassier
Un métier traditionnel en voie de disparition
12 Août 2010

L’activité de matelassier, florissante dans un passé récent, est à présent marginalisée. D’aucuns préfèrent acquérir des matelas industriels dans les magasins spécialisés car cette formule est jugée pratique, économique et à la mode.

Les familles guelmies ont toujours eu recours aux services d’un matelassier et ce, notamment lors de la préparation de la dot de la mariée. En effet, conformément à nos us et coutumes, les parents du prétendant remettent, entre autres, deux à trois quintaux de laine pour la confection des matelas et de la literie. Cette dernière est lavée, rincée, nettoyée et séchée par une pléiade de femmes qui accomplissent une " touiza " dans une grande cour, au bord d’une rivière ou à la station thermale de Hammam Ouled Ali. Le cas échéant, cette tâche pénible est confiée à des professionnelles à raison de huit dinars le quintal.
Les parents de la mariée achètent le tissu en reps dans les magasins spécialisés et les couturières façonnent les matelas qui seront par la suite bourrés de laine et confectionnés dans les règles de l’art . Dans ce contexte, il est fait appel à ces matelassiers qui possèdent des échoppes, souvent des hangars ou garages, où ils s’adonnent à cette activité à raison de sept cents dinars le matelas. En général, ils élisent domicile sur les hauteurs de la ville, au niveau des cités Hadj Embarek, M’Rabet Messaoud, Ain-Defla et DNC. D’autres, faute de locaux, préfèrent se déplacer et accomplir ce travail chez leurs clients .
Pour des raisons évidentes d’hygiène et de santé, des maîtresses de maison font appel à ces matelassiers pour rénover leur literie qui sera préalablement lavée, rincée et séchée. De toute évidence, cette profession est souvent sollicitée par les familles qui ne lésinent pas sur le volet esthétique et moderne de leur intérieur. Ces métiers florissants dans un passé récent sont à présent marginalisés car d’aucuns préférent acquérir des matelas industriels dans les magasins spécialisés car cette formule est jugée pratique, économique et à la mode. De ce fait, cette profession si chère à nos ancètres périclite au fil des ans. C’est la rançon du progrès !

Par : Hamid Baali

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