Le responsable de l’inspection vétérinaire de la wilaya, M. Harrathi, a souligné que l’insémination artificielle permet d’éviter nombre de maladies, notamment les zoonoses telles que la brucellose, transmise à l’homme par la consommation de lait cru de vaches atteintes ou par leur proximité.

Il a aussi mis en exergue l’avantage qu’offre cette technique de reproduction en matière de programmation, de gestion et de sélection des naissances du bétail, mettant également l’accent sur l’intérêt, pour améliorer le cheptel, de cette technique qui doit être "enseignée dans tous les profils de formation liés à l’élevage et la production laitière". Selon le directeur des services agricoles, l’insémination artificielle a été introduite dans la wilaya de Souk-Ahras en 1988, sous la houlette d’une coopérative d’élevage, une mission ensuite confiée à la coopérative des services de Sedrata, créée dans le sillage de la restructuration des domaines agricoles. La wilaya de Souk-Ahras compte un cheptel bovin de 93.500 têtes dont 47.800 vaches laitières produisant 5 millions de litres de lait par an, dont 18 % seulement ont été collectées faute de points de collecte dans nombre de localités du bassin laitier et surtout à cause du marché informel qui ne cesse de s’élargir malgré les efforts des services concernés ( inspection vétérinaire, direction de la concurrence et des prix…) et malgré la découverte de dizaines de cas de vaches atteintes de brucellose (58 cas en 2009) sans oublier que 90 % du cheptel échappent au dépistage à cause d’une indemnisation considérée par les éleveurs comme décourageante (35 % du prix réel de la vache). Le DSA, M. Mansouri, a annoncé qu’une campagne de sensibilisation a été lancée dans le milieu rural afin d’informer les éleveurs sur cette technique prometteuse et de les inciter à l’introduire.