Le conservateur des forêts a annoncé le reboisement de 1.300 hectares, cette année à El Tarf, en chêne-liège, eucalyptus, pins maritimes et oliviers. Sur ces 1.300 hectares, 500 seront réservés, en plus des oliviers, à la plantation de diverses espèces constituant le cortège floristique de cette wilaya, à l’exemple du chêne zen, du peuplier, du frêne et de l’aulne.

Le même responsable a fait part de la mise en place d’une enveloppe de 550 millions de dinars pour le programme de développement forestier au titre de cette année. Il a ajouté qu’il sera également procédé au lancement des programmes de proximité de développement rural intégré (PPDRI), retenus pour 2010, ainsi qu’à des travaux de mise en valeur de 500 hectares d’oléastres "inscrits en 2009 mais qui n’ont pu être réalisés par manque de main-d’œuvre qualifiée". Constituant la principale essence forestière de la forêt d’El-Tarf, le chêne liège couvre une superficie dépassant les 60 mille hectares, offrant la possibilité d’exploiter annuellement quelque 20 mille quintaux de liège par an. La strate herbacée du chêne liège est représentée, de son côté, par des communautés essentiellement végétales et exotiques, utilisées, notamment, dans les cosmétiques, à l’image du cytise à trois feuilles, de l’arbousier, du pistacher ,du lentisque, des genêts et du calycotum spinosa. L’eucalyptus couvre, pour sa part, une superficie de 13 mille ha avec des réserves de bois estimées à 100 mille mètres cubes, assurant une possibilité moyenne d’exploitation de 40 mille m3 de bois par an. Quant au pin maritime, essence rencontrée aussi bien en zone dunaire que sur les versants les plus abrupts des montagnes, il couvre une superficie évaluée à 18 mille ha. Le conservateur des forêts a indiqué, au sujet du pin maritime, un bois "noble et mellifère", qu’il représente une "essence forestière d’avenir", non seulement pour la région d’El-Tarf mais également pour tout le nord du pays. Les espèces accompagnant cette essence sont représentées par quatre groupements de végétaux dont l’oléo-lentisque, le genévrier oxyure, l’ammophylla arénaria et le chêne kermès. S’agissant des plantations d’oliviers, le conservateur des forêts a estimé que "conjuguées aux PPDRI et aux actions de reboisement, elles permettront d’assurer un développement durable pour la région" et "garantiront une source de revenus aux populations, tout en favorisant la création de 1.300 emplois, dont 500 permanents". Tous les programmes de développement forestier accordés à la wilaya d’El-Tarf seront "concrétisés en référence à des études pointues réalisées par le secteur de façon à parvenir à un développement harmonieux et équilibré entre toutes les zones forestières de cette wilaya" et "toucher le maximum de populations résidant en milieu rural", cette dernière préoccupation constituant l’un des objectifs du renouveau rural.
M. F.