Des centaines de familles résidant sur les berges de oued Rhummel, au niveau de l’avenue Rahmani-Achour, seront, sous peu, transférées vers des logements décents. Cette opération, qui s’inscrit en droite ligne du plan de modernisation de la ville, vient aussi en appui au programme général de l’éradication des bidonvilles.
L’une des dernières poches de l’habitat précaire à Constantine disparaîtra sous les rouleaux des bulldozers dans quelques jours. En effet, des centaines de familles résidant sur les berges de oued Rhummel, au niveau de l’avenue Rahmani-Achour, seront, sous peu, transférées vers des logements décents. L’opération pour l’établissement de la liste des bénéficiaires s’est effectuée, ce dimanche, au niveau du centre culturel Ibn- Badis, ex-UP.
Cette opération, qui s’inscrit en droite ligne du plan de modernisation de la ville, vient aussi en appui au programme général de l’éradication des bidonvilles. Lesquels, force est de reconnaître, sont devenus une épine dans le pied des autorités locales, tant par leur nombre que par leur visibilité. Mais la résorption de ce phénomène ne saurait être chose aisée. Elle nécessitera des moyens financiers conséquents et un programme d’exécution bien ficelé.
Il aurait fallu la mise en place d’une politique effective et la concentration des efforts au plus haut niveau de l’Etat, pour que le problème des bidonvilles soit pris à bras-le-corps. L’implication du président de la République dans l’éradication de l’habitat précaire à travers les plans de relance, qu’il a initiés depuis 1999, a favorisé la célérité dans l’exécution des projets. Au fur et à mesure que les quotas de logements salubres sont réceptionnés, les opérations d’attribution s’enchaîneront les unes après les autres. Des centaines de familles occupent actuellement des appartements décents sur le site de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, à même d’accueillir 30 mille âmes à long terme.
L’année 2010 est avancée comme date butoir pour la réception de quelque 8 mille logements, dont une partie servira à reloger les derniers locataires des bidonvilles. Ces quelques poches d’habitats précaires seront, dans peu de temps, réduites à néant. Cela fut le cas pour les dizaines de bidonvilles qui ont ceinturé la ville pendant des décennies. A l’image de celui du Polygone, dont le premier a été rasé il y a déjà dix ans. Suivront plusieurs autres, dans le désordre, ceux de Tanoudji, de Oued el-Had, de Bardo, du boulevard Rahmani…
En finir avec un tissu urbain laid et préjudiciable à une ville doublement millénaire est devenu, à quelques égards, la principale préoccupation des différents collèges élus. Avec la réception de nouveaux quotas de logements, le glas sonnera certainement pour l’habitat précaire dans la capitale de l’Est
N. D.