Le Midi Libre - Midi Est - Le désintérêt des chômeurs
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MILA, Programme 100 locaux par commune
Le désintérêt des chômeurs
15 Fevrier 2010

Entrant dans le programme présidentiel, les 100 locaux à usage professionnel pour chaque commune, ne suscitent plus aucun intérêt auprès des jeunes chômeurs titulaires de diplômes universitaires et autres spécialités, et les locaux vides attendent preneurs.

Les 3.200 locaux à usage professionnel, soit 100 pour chacune des 32 communes de la wilaya, entrant dans le cadre du programme présidentiel, ne suscitent plus aucune ardeur auprès des jeunes chômeurs titulaires de diplômes universitaires et autres spécialités, car de guerre lasse, ces derniers ont fini par comprendre que la superficie de certains locaux ne suffirait même pas à contenir les matériels que nécessitent leurs spécialités. Au début, dès le lancement de l’opération, tous les jeunes croyaient que ces locaux étaient destinés à la frange des jeunes chômeurs sans distinction aucune, mais la vérité était tout autre et ils durent vite déchanter, car seuls les diplômés pouvaient en bénéficier. Chacun rêvait d’un local et d’un registre de commerce : alimentation générale, pizzeria… Mais, hélas pour eux, la montagne accoucha d’une souris et leur rêve se brisa.
A ce jour, 528 locaux sur les 1.063 achevés ont été attribués à des jeunes, dont 370 sont des bénéficiaires de crédits Angem, 400 locaux seront bientôt achevés tandis que le reste verra le jour d’ici l’année 2011. Dans certaines localités, le choix des terrains où ont été construits ces magasins laisse perplexe du fait de l’éloignement de ces derniers des centres commerciaux des agglomérations. Cet état de faits est l’une des principales causes de leur non adhésion à un projet de création d’une petite entreprise en ces lieux "désertiques". Les locaux encore vides attendent toujours preneurs. Les sans-emploi préfèrent attendre d’autres opportunités plutôt que de s’engager dans des labyrinthes qu’ils jugent infructueux. Si dans les grandes localités, les chômeurs frappent aux portes des mairies, daïras et autres administrations pour l’octroi d’un local, ailleurs dans les villages de moindre importance, l’on ne se bouscule pas, et seule la transformation de ces locaux à usage professionnel en "locaux à usage commercial" pourrait mettre du baume au cœur des jeunes et par la même occasion les sortir de leur misère. L’Etat algérien n’en sera que félicité et apprécié davantage. De professionnel à commercial, est-ce vraiment trop demander à l’Etat ?
Z. A.

Par : ZAOUI ABDERAOUF

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